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Tintoretto

Madrid , Museo nacional del Prado. Du 29 janvier au 13 mai 2007. Prolongée jusqu’au 27 mai 2007.

1. Jacopo Tintoretto (1518-1594)
Moïse sauvé des eaux (détail), vers 1552-1555
Huile sur toile - 56 x 119
Madrid, Museo Nacional del Prado
Photo : Service de presse du Prado
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Un an à peine après l’étape madrilène de l’exposition sur le concours pour le Paradis du Palais des Doges de Venise (voir la recension) [1], le musée du Prado organise la première rétrospective de grande envergure consacrée à Tintoret depuis 70 ans [2]. Considéré au XIXe siècle comme un génie absolu à l’égal de Titien et Véronèse, l’artiste a par la suite perdu un peu de son aura. A tort, bien entendu, et la réussite du Prado le démontre amplement. La modernité privilégiait des artistes en rupture. En affirmant que son art constituait une synthèse entre la dessin de Michel-Ange et la couleur de Titien, les critiques Paolo Pino (1548) et Carlo Ridolfi (1642) ont minoré son originalité car Tintoret, s’il a étudié et assimilé ces deux maîtres, a été formé dans une autre culture maniériste, celle raffinée de Parmesan, de Pordenone, de Francesco Salviati, transmise par Andrea Schiavone et par Giuseppe Saviati Porta. Toute sa vie, il a créé des personnages filiformes zébrés de coup de pinceaux rapides (ill.1) qui ont tant marqué Greco, des perspectives en abîme proto-baroque, une emphase dramatique, débordant d’énergie et de corps en mouvement préfigurant Rubens (ill. 2).

2. Jacopo Tintoretto (1518-1594)
Le Paradis, esquisse, détail, vers 1587-1588
Huile sur toile - 169,5 x 494
Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza
Photo : Service de presse du Prado
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3. Jacopo Tintoretto (1518-1594)
Portrait d’un homme, vers 1555
Huile sur toile - 107 x 73 cm
Madrid, Museo Cerralbo
Photo : Service de presse du Prado
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Le parcours chronologique se déploie dans toute la longueur de la grande galerie centrale du musée [3], débutant avec l’Autoportrait de jeunesse de Philadelphie et se…

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