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Tintamarre ! Instruments de musique dans l’art 1860-1910

Giverny, Musée des impressionnisme, du 24 mars au 2 juillet 2017

1. Edouard Manet (1832-1883)
Nature morte, guitare et chapeau
Huile sur toile - 86 x 127 cm
Avignon, Fondation Calvet
Voir l´image dans sa page

Des sanglots longs des violons à l’espièglerie cajoleuse du pipeau, les instruments de musique sont à l’honneur à Giverny : à défaut de les entendre, on peut les voir, représentés dans une centaine d’œuvres réalisées entre 1860 et 1910. Il ne s’agit pas ici de suggérer de quelconques correspondances baudelairiennes entre peinture et musique, mais seulement de réunir une petite centaine de tableaux, de dessins et d’estampes dans lesquels apparaissent divers instruments. Sans chercher l’exhaustivité, les commissaires suivent sagement leur partition qui s’ouvre par une œuvre clé : Nature morte, guitare et chapeau de Manet (ill. 1). Quatre parties thématiques scandent le parcours : « les divertissements » - la fanfare, le cirque, le bal, le concert -, puis « le salon » ou comment se développe la pratique instrumentale dans la sphère privée des familles bourgeoises ; on s’échappe ensuite vers un « ailleurs musical » - la guitare notamment, incarne l’exotisme espagnol - ; enfin des « convergences » rapprochent peintres et musiciens, plus particulièrement ceux qu’unissent des liens de parenté (ill. 2).

Beaucoup de bruit pour rien dans ce « Tintamarre »... L’exposition se laisse parfois aller à la simple illustration, regroupant ici des représentations de pianistes, là de violoncellistes... Le sujet choisi est à la fois très (trop ?) précis et traité avec légèreté. Pourquoi, par exemple, ne pas avoir inclus la musique sacrée ? Maurice Denis aurait pu la faire retentir, lui à qui Giverny avait consacré une exposition (voir l’article). Pas de peinture mythologique non plus, dans laquelle, pourtant, l’instrument a souvent une valeur symbolique : la trompette de la Renommée, la lyre de la Poésie... Gustave Moreau pouvait se mettre à l’unisson, ou bien Albert Besnard qui, avec L’Ile heureuse, offre une…

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