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Plusieurs nouveaux dessins pour les Beaux-Arts de Paris

29/4/21 - Acquisitions - Paris, École nationale supérieure des beaux-arts - S’il faut encore s’armer de patience avant de pouvoir visiter librement l’exposition de dessins romantiques du Cabinet Jean Bonna, dont nous reparlerons une fois qu’elle aura pu ouvrir ses portes au grand public et non plus seulement aux étudiants, professeurs et agents des Beaux-Arts de Paris, le salutaire dynamisme dont fait preuve l’équipe de la conservation n’est plus à démontrer. Près d’un an après avoir annoncé l’acquisition d’un magnifique dessin de Jean-Honoré Fragonard (voir la brève du 20/5/20), voici venu le temps de mettre à l’honneur le XIXe siècle à travers plusieurs feuilles récemment entrées dans les collections de l’École des beaux-arts de Paris.

1. Eugène Delacroix (1798-1863)
Une femme à cheval en amazone dans un paysage, 1825
Graphite et aquarelle - 18,9 x 16,7 cm
Paris, École nationale supérieure des beaux-arts
Photo : ENSBA
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Préparant son exposition sur le dessin romantique, Emmanuelle Brugerolles - assistée d’Anne-Cécile Moheng, Raphaëlle Reynaud et Corisande Evesque - ne pouvait qu’être sensible à cette Amazone de Delacroix (ill. 1) achetée chez Nicolas Schwed il y a quelques mois par l’association Le Cabinet des amateurs de dessins de l’École des Beaux-Arts. Bel hommage à son ami Géricault, mort un an auparavant, cette aquarelle fut exécutée en Angleterre où l’artiste passa quelques mois en 1825. Accompagné de Thalès Fielding et d’Eugène Isabey, Delacroix parcourut la campagne britannique et dessina beaucoup. Il rendit visite à Adam Elmore, chez qui il apprit à monter à cheval et admira plusieurs dessins d’amazones de Géricault. La feuille acquise par les Beaux-Arts de Paris évoque irrésistiblement une aquarelle de Géricault conservée au Musée Boijmans van Beuningen de Rotterdam ainsi qu’une version à l’huile léguée par Jayne Wrightsman au Metropolitan Museum of Art de New York (voir la brève du 26/8/19). La mise en page est en effet très proche, avec une cavalière vue de profil devant un paysage de campagne anglaise, mais Delacroix choisit une posture statique tandis que Géricault s’emploie à représenter le cheval en mouvement. Delacroix mit à profit son séjour britannique pour développer ses talents d’aquarelliste, adoptant une technique plus libre et plus fluide, comme en témoignent les paysages qu’il dépeint dans un carnet conservé au Louvre tel son Cavalier en veste rouge passé en vente chez Sotheby’s à Paris en juin 2011.


2. Ary Scheffer (1795-1858)
Ossian évoque les fantômes au son de la harpe sur les bords du Lora
Graphite, lavis brun et aquarelle - 20,9 x 33,3 cm
Paris, École nationale supérieure des beaux-arts
Photo : ENSBA
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Deux dessins d’Ary Scheffer, fort différents, ont également pu rejoindre les collections de l’École des beaux-arts : le premier d’entre eux a récemment été offert par la galerie Terrades (ill. 2) et permet d’évoquer les…

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