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Peupler les cieux. Les plafonds parisiens au XVIIe siècle

Paris, Musée du Louvre, du 20 février au 19 mai 2014.

1. Toussaint Dubreuil
Projet de plafond avec l’histoire de Prométhée
Plume et encre brune, lavis brun, rehauts
d’aquarelle et de gouache - 40,6 x 46,6 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/J. G. Berizzi
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Intimement liés aux bâtiments auxquels ils sont destinés – même si certains, comme le rappelle un essai du catalogue, ont été « voyageurs [1] » - les plafonds décorés disparaissent en général avec eux. Et même lorsque les immeubles sont conservés, les réaménagements intérieurs et les destructions, volontaires ou accidentelles – comme récemment l’incendie de l’hôtel Lambert, ont souvent eu raison des décors peints ou sculptés.
La France étant l’un des pays rois du vandalisme, il n’est donc pas étonnant que les plafonds parisiens du XVIIe siècle soient devenus si rares. Un numéro spécial de la Revue de l’Art en faisait, en 1998 [2], la recension. Le Louvre leur consacre une excellente exposition, complétée par un catalogue non moins remarquable, qui permet de mieux comprendre la manière dont ils étaient conçus, tout en admirant de très beaux dessins.

La première feuille exposée est italienne, par Annibale Carracci, préparatoire pour un plafond romain, celui de la galerie du palais Farnèse. Car l’influence de l’Italie fut double : d’une part, le voyage presque obligé des artistes français au delà des Alpes a fortement marqué leur art de décorateur, d’autre part plusieurs peintres italiens sont venus à Paris pour réaliser eux mêmes des plafonds, au premier rang desquels Giovanni Francesco Romanelli dont le Louvre et l’ancien Palais Mazarin (aujourd’hui la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu) conservent encore des décors peints.
La galerie Farnèse, avec ses quadri riportati, fut en effet l’un des grands modèles, suivi notamment par François Perrier pour la galerie de La Vrillière et par divers élèves de l’Académie dans la galerie des Ambassadeurs aux Tuileries [3]. Mais au début du XVIIe siècle, même si d’autres typologies existaient déjà, comme le rappelle par exemple le projet de plafond de Toussaint Dubreuil (ill. 1), le modèle dominant était ce qu’on appelle aujourd’hui le « plafond français », à savoir un plafond plat (ce qui à l’époque était presque un pléonasme puisque plafond s’écrivait encore plat-fond) constitué de poutres et de solives qui pouvaient être peintes ou sculptées. Ce type de plafond diminua en nombre au cours du siècle pour être remplacé – en ce qui concerne ceux décorés – soit par des plafonds de menuiserie à compartiments multiples, soit par des plafonds à voussures dont le centre est décoré d’une ou plusieurs scènes peintes. Une autre formule était courante comme le rappelle Bénédicte Gady dans son essai introductif : deux (faux) plafonds peints posés sur les solives de part et d’autre d’une poutre centrale. Le catalogue en reproduit un exemple (p. 24), celui de l’antichambre (toujours conservée) du deuxième étage de l’hôtel Lambert.


2. Attribué à Michel…

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