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Peintures et sculptures de la vente Artcurial

22/3/22- Marché de l’Art - Le lot phare de la vente est bien évidemment le Chardin dont nous avons déjà parlé (voir la brève du 20/1/22), mais d’autres chefs-d’œuvre affronteront le feu des enchères chez Artcurial les 23 et 24 mars prochains, actuellement exposés à l’Hôtel Marcel-Dassault.


1. Bernardo Daddi (documenté entre 1320 et 1348)
Saint Dominique ressuscite le jeune Napoleone Orsini
Tempera sur panneau - 39 x 35 cm
Photo : Artcurial
Vente Artcurial Paris, 23 mars 2022, 18h
Exposition : 22 mars de 11h à 19h
Voir l´image dans sa page

Un panneau attribué à Bernardo Daddi, disciple de Giotto, met en scène saint Dominique ressuscitant le jeune Napoléon Orsini tombé de cheval (ill. 1). Le peintre évoque simultanément les deux actions : le jeune homme vêtu d’un vêtement rouge est à la fois mort, allongé par terre, et debout, bien vivant. Il s’agit d’un élément de prédelle appartenant à un triptyque peint par Daddi en 1338 pour l’église des Dominicains de Florence, Santa Maria Novella. Les trois panneaux principaux de ce retable aujourd’hui perdu représentaient trois célèbres dominicains, saint Pierre de Vérone, saint Dominique et saint Thomas d’Aquin. La prédelle racontait leur vie, et ce petit tableau n’est pas le seul qui ait subsisté, quatre autres sont aujourd’hui localisés : l’un, Saint Dominique sauvant des marins en péril, se trouve au musée de Poznan ; celui de la Vision de saint Pierre et saint Paul par saint Dominique est gardé dans les collections de l’Université de Yale ; un troisième, au Musée des Arts décoratifs de Paris, raconte comment, alors qu’il prêchait sur une place, saint Pierre martyr arrêta un cheval emballé se dirigeant sur la foule. Enfin, le panneau illustrant Saint Thomas d’Aquin soutenu par deux anges résistant à la tentation est à la Gemäldegalerie de Berlin. L’œuvre mise en vente par Artcurial est passée par la collection du peintre Johann Anton Ramboux, qui fut conservateur du Wallraf-Richartz Museum de Cologne, avant d’être acquise par l’architecte Jean-Baptiste Bethune, dans la descendance duquel elle est restée jusqu’à nos jours. Un ouvrage paru en 2014 est consacré à cet architecte belge représentant du néogothique (voir l’article).

Du XIVe siècle florentin, on passe au XVIe siècle flamand, et du miracle on passe à l’ivresse, avec la trogne d’un ivrogne d’une puissance surprenante (ill. 2). Ce joueur de cornemuse assoiffé envahit la toile, et si sa bonhommie est évidente, son penchant pour la boisson est tout aussi visible, révélé par ses yeux rouges et cernés. Son visage difforme est mis en valeur par sa large paluche qui lui sert d’auréole. L’inventeur de la composition serait Quentin Metsys - à qui l’on doit notamment la Duchesse très laide - mais la peinture est attribuée à l’un de ses plus proches collaborateurs, peut-être son fils Jan. Un tableau similaire, peint sur papier et de plus petites dimensions est conservé à Yale.


2. Attribué à Jan Massys (1509 -…

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