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Peindre la guerre

Auteurs : Jérôme Delaplanche et Axel Sanson

Entreprendre un livre sur la peinture de batailles est une tâche complexe. Rien n’est plus difficile à décrire et à analyser qu’une bataille et les multiples mouvements qui la composent. Cela rend d’autant plus méritoire la réussite de ce livre remarquablement édité et fort bien écrit, ce qui n’est pas la moindre de ses qualités.
Il s’articule chronologiquement, en trois parties qui traitent successivement de la Renaissance, puis de l’âge classique (XVIIe et XVIIIe siècles), et enfin du XIXe siècle. Dès l’introduction, la problématique principale de la peinture de bataille est posée : comment représenter à la fois l’ensemble de l’action et les détails des combats. Dualité impossible, ou presque, à satisfaire. Cette question se pose en permanence aux peintres, surtout lorsqu’il s’agit de décrire une bataille précise, historique.


1. Piero della Francesca (vers 1412-1492)
Défaite de Chosroès
Fresque
Arezzo, église San Francesco
Photo : Wikimedia
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Les auteurs commencent avec les trois batailles de San Romano par Paolo Ucello qui furent sans doute les premières peintures de ce genre dans l’art occidental. Ils les opposent aux fresques de Piero della Francesca à Arezzo où le cycle de l’histoire de la vraie Croix est ponctué par la représentation de deux combats, la Victoire de Constantin contre Maxence et la Défaite de Chosoroès (ill. 1). Les deux artistes traitent des sujets comparables de la manière la plus différente qui soit. Là où Ucello utilise la géométrie pour peindre le mouvement, Piero, au contraire, s’en sert dans des compositions statiques, où le temps semble figé. Il est dommage que cette différence de conception, et ce qu’elle peut révéler sur les peintres, ne soit pas davantage approfondie. En revanche, l’étude des fresques perdues de Léonard et de Michel-Ange, au Palazzo Vecchio, est très pertinente. La Bataille d’Anghiari et la Bataille de Cascina ont engendré une véritable postérité en influençant…

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