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Nouveaux tableaux italiens et espagnol acquis par le Metropolitan Museum
- 1. Filippo Tarchiani (1576-1645)
Saint Dominique pénitent, vers 1607
Huile sur toile - 132,1 x 109,2 cm
New York, The Metropolitan Museum of Art
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
15/7/16 – Acquisitions – New York, The Metropolitan Museum of Art – Depuis février 2015 (voir ici), nous n’avons pas parlé des plus récentes acquisitions du Metropolitan Museum. Nous consacrerons plusieurs brèves à venir à ce sujet, en commençant par les peintures italiennes et une peinture espagnole. En revanche, nous aurons sans doute du mal à rendre compte des achats de dessins tant le musée américain est actif dans ce domaine.
Nous avions reproduit en 2015 un Saint Dominique de Filippo Tarchiani (ill. 1) qui était alors un prêt d’une collection particulière. Cette superbe toile appartient désormais au Met puisque son propriétaire, Brian J. Brille, la lui a donnée.
Artiste d’origine florentine marqué par l’art de Caravage et d’Orazio Gentileschi, Tarchiani montre ici saint Dominique, torse nu, se flagellant. L’œuvre présente une gamme colorée qui trahit son origine florentine. Si cet ascète peint de manière très sobre évoque la peinture espagnole, notamment celle de Zurbarán, cette ressemblance ne peut être que fortuite en raison de sa date très précoce, autour de 1607 (Zurbarán naît en 1598).
Autre tableau italien du Seicento La Mort de Cléopâtre de Guido Cagnacci, le premier de cet artiste à entrer dans les collections du Metropolitan Museum, a été acquis de la galerie Moretti. Cette œuvre montre une forte dépendance à l’art de Guido Reni dans la pose alanguie et extatique de la reine d’Égypte, qui meurt ici comme une martyre chrétienne. Une version plus tardive de ce sujet, très différente dans sa conception et beaucoup plus originale, est conservée à Vienne au Kunsthistorisches Museum. On connaît encore au moins une autre Mort de Cléopâtre de Cagnacci à la Pinacothèque de Brera.