Nouveaux éléments biographiques sur le peintre Jérôme Preudhomme (Arras, v. 1735 – Paris, 1810)

1. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
Saint Pierre délivré par l’ange
Huile sur toile
Guesnain, église
Photo : Françoise Baligand
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Jusqu’à ce jour, Jérôme Preudhomme était considéré comme « un acteur bien peu connu de la scène artistique de la seconde moitié du XVIIIe siècle [1] ». Dans une étude récente sur les tableaux de l’abbaye d’Anchin (près de Douai) [2], Frédéric Jimeno a dressé la liste de ses œuvres conservées dans les musées de Douai, d’Orléans, de Québec et de Saint-Quentin. Deux d’entre elles ont été présentées récemment dans l’exposition « Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins » qui s’est tenue au Musée National des beaux-arts du Québec et au Musée des beaux-arts de Rennes (voir l’article sur ce site). Mais sa vie restait mystérieuse, plusieurs erreurs de ses anciens biographes ayant rendu difficile la lisibilité de sa carrière. C’est dans le cadre d’une étude sur la peinture religieuse à Douai au XVIIIe siècle que nous avons tenté d’éclaircir ce mystère et de reconstituer sa biographie.

La découverte d’un tableau dans la pénombre de l’église de Guesnain (59) nous a donné une première piste. Cette peinture, Saint Pierre délivré par l’Ange (ill. 1), est signée « J. Preuvost invenit et pinxit Atrebati 176 ? ». Un examen à la lampe de Wood a fait apparaître un repeint sur le nom de Preuvost (les lettres J. P. étant les seules originales). Restait à identifier l’auteur de ce tableau, signé J. P. et daté des années 1760. Le sujet, la date et les dimensions correspondaient à une peinture répertoriée dans l’inventaire des saisies révolutionnaires de 1792 sous la dénomination : « Saint Pierre délivré de prison par l’ange par Prudhomme en 1763 [3] ». C’est donc avec quasi-certitude que ce tableau pouvait être attribué à Preudhomme. Si la signature avait été effacée, l’inscription qui n’avait pas été repeinte nous donnait l’origine de son auteur : « Atrebati », originaire d’Arras.

Une jeunesse à Arras

La découverte de son acte de mariage à Arras le 4 avril 1761 conservé aux Archives départementales du Pas-de-Calais nous renseigne sur le personnage : « Jérôme Preudhomme peintre de son style, âgé de 26 ans, fils de défunt Nicolas maître-tailleur et d’encore vivante Suzanne Marandon présentement demeurant sur la paroisse Saint-Géry [d’Arras] [4] ». Les bans sont publiés à Paris, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois. Nous pouvons en conclure que Jérôme Preudhomme, âgé de 26 ans en 1761 est né vers 1735, que sa famille est originaire de la région d’Arras (nous n’avons pas trouvé son acte de baptême) et qu’à cette date, il est domicilié à Paris, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois.

En 1761, il est réputé « peintre de son style » et a donc suivi une formation pour obtenir ce titre. Son nom est en effet mentionné dans le Registre des chefs d’œuvre faict et renouvellé l’an 1612 de la confrérie de Saint-Luc en Saint-Aubert d’Arras, le 26 janvier 1761 : « les confrères de Saint-Luc acceptent de recevoir le chedeuvre de Gérome Preudhomme peintre chez Pascal Bergesmes l’un des maîtres du dit corps […] nous avons receu unanimement le chedeuvre du dit Preudhomme et l’avons admis au nombre des maîtres composant le dit corps […] à être mayeur à son tour [5] ». Quelques mois plus tard, on le retrouve domicilié à Paris. Le 7 mars 1763 [6], il assiste au baptême de sa fille Marie Louise Bénédicte à Arras, paroisse Sainte-Croix, le 29 juillet 1765 [7], à celui d’Antoinette Valentine à Arras, et le 11 janvier 1767 [8], à celui de sa troisième fille, Marie Claire Agathe, toujours à Arras. Il est alors qualifié de « maître-peintre de cette ville ». Le 8 mars 1771, Jérôme Preudhomme est mentionné dans l’acte d’inhumation de son fils, Jérôme-Louis -Hippolyte, il est qualifié de « peintre en histoire », marié à Louise-Augustine Gravier, résidant à Paris, paroisse Saint-Germain-L’Auxerrois [9].

Son premier tableau connu, Saint Pierre délivré de sa prison, daté de 1763, alors qu’il était maître-peintre de la Confrérie de Saint-Luc d’Arras, lui est commandé par la toute proche abbaye d’Anchin placée sous la juridiction de l’évêque d’Arras, sous l’abbatiat du cardinal Henry Stuart [10]. Celui-ci lui commandera de nouveau en 1770 et 1771 cinq tableaux : Le Martyre de saint Étienne [11] et Saint Philippe baptisant l’Eunuque [12] (1771) de format vertical pour le chœur de l’église et trois autres de format horizontal, Saint Jean prêchant au désert [13], Saint Bernard présente l’hostie au duc d’Aquitaine [14] et La mort de saint Louis [15]. Seuls sont conservés aujourd’hui Saint Pierre délivré de prison et Saint Jean prêchant au désert. Le musée de la Chartreuse de Douai conserve les esquisses de Saint Philippe baptisant l’Eunuque [16] (ill. 2), de La Lapidation de saint Etienne [17] (ill. 3) et de Saint Bernard présente l’hostie au duc d’Aquitaine [18].


2. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
Saint Philippe baptisant l’Eunuque
Huile sur toile - 59 x 51 cm
Douai, Musée de la Chartreuse
Photo : Musée de la Chartreuse
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3. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
La Lapidation de saint Étienne
Huile sur toile - 59 x 52 cm
Douai, Musée de la Chartreuse
Photo : Musée de la Chartreuse
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Maître-peintre de l’Académie de Saint-Luc à Paris

Une première confusion a été faite par Jules Guiffrey en 1915 dans son Histoire de l’Académie de Saint-Luc, première et très complète étude de cette académie. Il mentionne en effet un Jérôme Prudhomme, peintre, reçu en 1767 [19]. Dès lors, l’année 1767, date supposée de sa réception comme maître-peintre, sert de référence à plusieurs auteurs [20]. Après consultation du Registre des jurandes et maîtrises des métiers de la ville de Paris [21] pour l’année 1767, il apparaît qu’aucun Jérôme Preudhomme n’est mentionné à cette date. Ceci est confirmé par les Avis et bons de maîtrise de l’année 1767 [22] dans lesquels son nom ne figure pas On pourrait attribuer cette erreur à un Avis daté du 26 octobre 1767 dans lequel est cité un certain « Sr Jacques Prudhomme nommé directeur-garde de la communauté des Mtres peintres [23] ».

Autre spécialiste de l’Académie de Saint-Luc, Georges Wildenstein, dans sa Liste des maîtres-peintres et sculpteurs de l’Académie de Saint-Luc publiée en 1926 [24], mentionne « Jérôme Prudhomme, reçu maître-peintre, enregistré le 4 novembre 1772 ». Là encore, il n’existe aucune mention du peintre dans le Registre des jurandes et maîtrises des métiers de la ville de Paris pour l’année 1772 [25]. En revanche, un Jérôme Preudhomme est bien nommé dans le registre de 1773 « reçu maître-peintre sculpteur de Saint-Luc à Paris par expérience ». Nomination confirmée dans les Avis et bons de maîtrise de l’année 1773 [26].

C’est donc douze ans après son arrivée à Paris, en 1773, âgé de 38 ans, qu’il est reçu « maître-peintre par expérience » de l’Académie de Saint-Luc de Paris [27], ce qui désigne un candidat à la maîtrise déjà particulièrement formé et avancé. On peut supposer que son titre de maître-peintre de la corporation de Saint-Luc d’Arras ne lui a pas permis d’obtenir de commandes officielles à Paris, celles-ci étant réservées aux seuls maîtres de Saint-Luc ou de l’Académie royale. Rapidement distingué par ses pairs, il participe en 1774 à l’exposition organisée par l’Académie de Saint-Luc à l’Hôtel Jabach avec un Repos de la Sainte Famille en Égypte, son morceau de réception à l’Académie, une Peste des Philistins, une Adoration des rois, une Chute d’eau et plusieurs tableaux de différents genres [28]. Le Mercure de France en fait une bonne critique : « Un Repos de la Sainte Famille, tableau de forme ovale, que M. Prudhomme a donné pour sa réception à l’Académie, est composé avec noblesse ; l’effet est bien senti ; le coloris peu vigoureux mais agréable. Cet artiste a aussi fait voir plusieurs tableaux de différents genres [29] ». En 1776, trois ans après sa réception comme maître, il figure dans l’Almanach historique [30] comme « Adjoint à professeur, rue Bailleul, Hôtel de Carignan. Il fait des tableaux de chevalet de différents genres & prend des élèves chez lui ». Au mois de février 1776, l’Académie de Saint-Luc est supprimée en même temps que les autres maîtrises et corporations de la Ville de Paris. Dans son Inventaire des meubles et objets d’art de l’Académie de Saint-Luc dressé en mars 1776 [31], J. B. Dorival signale « un tableau ovale, peint sur toile, par le sr. Preudhomme, portant 2 pieds sur 2 pieds et demi, rep. La Nativité » qui ornait l’antichambre de son local.

En 1778, Preudhomme complète un cycle de 17 tableaux sur la vie de saint Benoît réalisés entre 1706 et 1713 par Louis de Sylvestre et Louis Galloche pour l’abbaye Saint-Martin-des-Champs à Paris [32]. Le Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris de 1787 [33] signale « … onze petits tableaux où Louis Sylvestre a peint la vie de saint Benoît ; deux autres dans le fond, par Louis Galloche ; et six autres tableaux par Prudhomme ». Dans un inventaire du prieuré [34] fait au début de la Révolution il est mentionné : « Au pourtour [du réfectoire] sont encadrés onze tableaux de Sylvestre et six par un jeune académicien [Preudhomme], peints en 1778 représentant la vie et les principaux traits et miracles de la vie de saint Benoist ». Son nom apparaît encore dans le registre des dépenses du prieuré en 1779 [35] : « Payé au sieur Prudhomme peintre pour un tableau pour le maître-autel de l’église de Seugy la somme de quatre-vingt-seize livres [36] ». À la Révolution, la série de Saint-Martin-des-Champs fut enlevée de sa boiserie et transférée en partie au dépôt des Petits Augustins. Alexandre Lenoir ne mentionne que deux tableaux de Preudhomme : Un Conclave et Un religieux dans le désert [37]. Dans son inventaire des saisies révolutionnaires dressé en 1791 [38], il répertorie deux tableaux provenant de l’abbaye attribués à Jérôme Preudhomme.


4. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
Saint Benoît agenouillé présente les règles de son ordre au pape, 1779
Huile sur toile - 254 x 102 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : François Lauginie
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Le musée des Beaux-arts d’Orléans conserve un Saint Benoît présente les règles de son ordre au Pape [39] (ill. 4), signé et daté de 1779. Le sujet du tableau, ses dimensions, et la date de 1779 invitent Bernard de Montgolfier [40] à y voir l’un des tableaux de Saint-Martin-des-Champs, peut-être celui désigné par Lenoir sous le titre d’Un conclave. Selon les catalogues du musée d’Orléans de 1876 et de 1878, l’œuvre proviendrait de l’église du couvent des Bénédictins d’Orléans mais il n’y a aucune mention de ce tableau dans les inventaires révolutionnaires [41]. Les dimensions de cette peinture et son sujet correspondant aux tableaux de la première série de Louis Sylvestre aujourd’hui conservés, nous partageons l’avis de B. de Montgolfier quant à sa provenance de l’abbaye de Saint-Martin-des-Champs.

Professeur de l’École de dessin de Saint-Quentin

En 1784, Jérôme Preudhomme est nommé professeur de l’Ecole de dessin de Saint-Quentin fondée en 1782 par Maurice Quentin-Latour. Sans doute, son activité de professeur à Paris a-t-elle facilité cette nomination. Ainsi que nous l’apprennent les procès-verbaux de l’Académie royale de Peinture dans leur séance du 28 février 1784 : « M. de La Tour, Conseiller de cette Académie, ayant établi une École de dessin à St-Quentin, sa patrie, et s’étant réservé la nomination du Directeur Professeur de cette école, a fait part à l’Académie du choix qu’il a fait du S. Jérôme Preudhomme, Peintre. La Compagnie, connoissant les talens du Sr Preudhomme, a applaudi au bon choix de M. De la Tour [42] ». De 1784 à la Révolution, il reçoit en plus de ses appointements, une rente pour son logement. Il reste en contact avec l’Académie royale de peinture et de sculpture à laquelle il envoie chaque année ses vœux [43] mais il n’est jamais fait mention de « agréé » ou d’« académicien » dans les comptes rendus, ce qui confirme qu’il n’en a jamais été membre. Son nom ne figure d’ailleurs jamais dans aucun registre des élèves de l’Académie royale [44].


5. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
La Mort de Lucrèce, 1784
Huile sur toile - 256 x 389 cm
Saint-Quentin, Musée Antoine Lécuyer
Photo : Musée Antoine Lécuyer
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En 1784 lorsqu’il prend ses fonctions de professeur à l’École de dessin de Saint-Quentin [45], Preudhomme peint le seul tableau mythologique conservé à ce jour, La Mort de Lucrèce (ill. 5), monumentale mise en scène s’inscrivant dans le courant néo-classique issu de l’école de David. Composition héroïque où se côtoient grandiloquence et émotion, la Mort de Lucrèce est, sans conteste, le chef-d’œuvre d’un artiste dont ne connaît malheureusement qu’une infime partie de la production.

En 1786, il reçoit une commande pour le couvent des Dames du Bon Pasteur à Paris. Lenoir, dans sa liste dressée en 1795 [46], répertorie six tableaux qu’il attribue à Jérôme Prudhomme : Jésus chez le Pharisien, Saint Augustin absolvant une pécheresse, Une jeune fille se vouant au cloître, la Nativité, la Vierge et un Christ. Dans une autre liste plus tardive [47], il fait état de seulement quatre tableaux : Jésus prenant un repas chez le Pharisien, La Cananéenne, Une religieuse se vouant au cloître, Un Christ. Les tableaux sont déposés dans l’ancien couvent des Petits Augustins avec les autres saisies révolutionnaires. Deux d’entre eux sont achetés par les abbés Desjardins qui les envoient à Québec en 1820 [48]. Ils sont ensuite acquis par les Ursulines de Québec en 1828 : Une jeune fille se vouant au cloître (1786), identifiée comme L’abbé Paphnuce accompagnant sainte Thaïs dans un monastère de Vierges à la suite de sa conversion [49] (ill. 6) et Saint Augustin absolvant une pécheresse identifiée comme L’Évêque Nonnus recevant la pénitente Pélagie [50] (ill. 7).


6. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
L’abbé Paphnuce accompagnant sainte Thaïs dans un monastère de vierges à la suite de sa conversion, 1786
Huile sur toile - 155 x 216 cm
Québec, Musée des Ursulines
Photo : Musée national des Beaux-Ars de Québec
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7. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
L’Évêque Nonnus recevant la pénitente Pélagie, 1787
Huile sur toile - 223 x 287 cm
Québec, Musée des Ursulines
Photo : Musée national des Beaux-Ars de Québec
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Durant les premières années de la Révolution, l’école de Saint-Quentin continue de fonctionner. Preudhomme est élu officier municipal en octobre 1792 [51], mais l’école ferme ses portes en juillet 1793. Il est alors chargé de la construction d’une Montagne de la Liberté [52] sur la place de la Loi. Puis il est nommé commissaire aux accaparements en juillet 1794 [53]. En octobre de la même année, il quitte ses fonctions d’officier municipal pour prendre celles d’instituteur de l’école de dessin [54]. En février 1794, il assiste au mariage de sa fille Marie Louise Bénédicte avec Léopold Wibier à Saint-Quentin Levant [55]. Sa situation de professeur se dégrade et il envoie une lettre au Comité d’instruction publique afin d’être payé huit mois qui lui sont dus, qu’il signe « J. Preudhomme, pauvre peintre d’histoire, professeur, expirant de l’école de dessin de Saint-Quentin, département de l‘Aisne et vivant de l’espérance d’une autre place dans les Écoles centrales [56] ». On ignore s’il a reçu une réponse à sa demande. Il décède à Paris le 25 avril 1810 à l’hospice du Faubourg Saint-Antoine [57].


8. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
Paysage animé de personnages
Huile sur toile - 32 x 40 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : Christophe Camus
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9. Jérôme Preudhomme (vers 1735-1810)
Intérieur d’artiste, 1797
Huile sur panneau - 29 x 22,5 cm
Saint-Quentin, Musée Antoine Lécuyer
Photo : Musée Antoine Lécuyer
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Preudhomme fut aussi un peintre de genre et de paysages. Plusieurs petits formats sont signés de sa main et conservés au musée des Beaux-Arts d’Orléans : un Paysage animé de personnages [58] (ill. 8) et un Repas [59] ; au musée de Saint-Quentin : Intérieur d’artiste (ill. 9) et Intérieur de campagne, formant une paire [60]. D’autres œuvres sont mentionnées dans la collection de feu M. B*** [61], dans la collection de feu M. le marquis de Chennevières [62]. Plusieurs petits tableaux sont passés en vente publique [63]. Souvent datés assez tardivement, ces petits formats furent sans doute un gagne-pain appréciable lorsque les commandes pour les établissements religieux diminuèrent après la Révolution. Le dernier de cette série tardive est un Paysage de fantaisie [64] signé et daté de 1800 qui témoigne de l’activité de Preudhomme jusqu’à cette date.

Je remercie tout particulièrement Isabelle Foucher, chargée du fonds Châtelet aux Archives Nationales, Bruno Guilois qui achève une thèse sur l’Académie de Saint-Luc et Jean-Claude Lamendin du Centre d’études généalogiques du Douaisis, qui m’ont tous trois orientée dans mes recherches ainsi que Hervé Cabezas et Frédéric Jimeno pour leurs précieux conseils.

Françoise Baligand

Notes

[1Guillaume Kazerouni, Cat. expo Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins, Rennes, 2017, p. 204.

[2Frédéric Jiméno, “L’embellissement du chœur de l’abbatiale d’Anchin au XVIIIe siècle et quelques nouvelles attributions au peintre Jérôme Preudhomme”, Revue du Nord, t. 97, n° 411, 2015, p. 607-641.

[3Caullet, Inventaire général de tous les tableaux trouvés dans toutes les églises et maisons religieuses du district de Douai, 1792. AD Nord 1 Q 331. Anchin n° 37.

[4AD Pas-de-Calais, 3 E 041 / 33. Mes remerciements à Jean-Claude Lamendin pour ses recherches.

[5Archives communales d’Arras, HH 110, p. 119 v°

[6AD Pas-de-Calais, …. (5 MIR 041/20, p. 1061).

[7AD Pas-de-Calais, … (5MIR 041/20, p. 1214).

[8AD Pas-de-Calais, … (5MIR 041/20, p. 1285).

[9AD Eure-et-Loir, registre paroissial des BSM de la commune de Broué (Eure-et-Loir), 3 E 062/002, vue 354. Cité par Jimeno, p. 635.

[10Frédéric Jiméno, op. cit. p. 607-641.

[11H. 11 pieds ; L. 9 pieds 6 pouces. Caullet, op. cit. n° 11.

[12H. 11 pieds ; L. 9 pieds. Caullet, op. cit, n° 9.

[137 pieds 4 pouces ; L. 10 pieds. Caullet, op. cit. n°20. Aujourd’hui à Douai, église Saint-Jacques.

[14H. 7 pieds 4 pouces ; L. 15 pieds 7 pouces. Caullet, op. cit. n°21.

[15H. 7 pieds 4 pouces ; L. 11 pieds 1 pouce. Caullet, op. cit.°22.

[16Inv. 303.

[17Inv. 304.

[18Inv. 406. H. 0,41 m ; L. 0,83 m.

[19« Histoire de l’Académie de Saint-Luc », Archives de l’art français, 1915, t. 9, p. 430.

[20Bernard de Montgolfier, « Deux suites de peintures sur la vie de saint benoît », Bulletin des Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, n°3-4, juillet-décembre 1962, p. 290, note 27 ; Mary O’Neill, Les peintures de l’école française des XVIIe et XVIIIe siècle. Musée des Beaux-Arts d’Orléans, vol. II, p. 113 ; Christine Debrie, Sept ans d’enrichissement des musées de la région Picardie, 1982-1988. Cat. expo F.R.A.M. de Picardie, 1989, n°112 ; Monique Séverin, « Jérôme Preudhomme », L’École de La Tour, Saint-Quentin, 1993, p. 12.

[21AN Paris, Y//9331 (années 1766-1772).

[22AN Paris, Y//9392/B.

[23Selon Bruno Guilois, il s’agirait de Jean-Jacques Alexandre Prudhomme, reçu maître-peintre le 5 mai 1761 et élu garde-juré ou directeur en 1767.

[24Georges Wildenstein, Liste des maîtres-peintres et sculpteurs de l’Académie de Saint-Luc, Paris, 1926.

[25AN Paris, Y//9332.

[26AN Paris, Y//9393/B

[27Infra, p. 1.

[28Jules Guiffrey, Livrets des expositions de l’Académie de Saint-Luc à Paris pendant les années, p. 155-156 : « Par M. Preudhomme, n°135 Repos de la Sainte Famille. Tableau que l’auteur a donné à l’Académie pour sa réception. Il est de forme ovale, & porte 2 pieds de haut, sur 2 pieds 6 pouces de large ».

[29Le Mercure de France, octobre 1774, p 182.

[30Le Brun, Almanach historique et raisonné des architectes, peintre, sculpteurs, graveurs et cizeleurs, Paris, 1776.

[31AN Paris, Y//12483, Châtelet de Paris et prévôté d’Ile de France.

[32Montgolfier, op.cit. note 2.

[33Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, Paris, 1787, I, p. 542.

[34État des revenus, charges, effets immobiliers… du prieuré de Saint-Martin-des-Champs de Paris (20 février 1790). AN Paris, S//1333/A, Biens des établissements religieux supprimés.

[35AN Paris, H//3621, folio 242. Administration locale et comptabilités diverses.

[36Paroisse dépendant du prieuré, située près de Luzarches (95). Ce tableau a disparu.

[37Alexandre Lenoir, « Catalogue historique et chronologique des tableaux et réunis au dépôt national des monuments français », Revue Universelle des Arts, Paris, 1865, n°705 et 706.

[38Inventaire général des richesses d’art de la France. Archives du musée des monuments français, T.II, p. 259, n° 270.

[39Huile sur toile, H. 2,54 m ; L. 1,02 m, S.D. : « Jérôme Preudhomme fecit,1779 ». Inv.722. Mary O,Neill, Les peintures de l’école française des XVIIe et XVIIIe siècle, Orléans, Musée des Beaux-Arts, 1981, vol. 2, n° 142, p. 113.

[40Voir note 1, p. 285-304.

[41Inventaire Général des Richesses d’Art de la France, Province, Monuments civils, Paris, 1878, I, Musée d’Orléans, p. 100-101.

[42AM Saint-Quentin, registre de l’école de dessin, liasse 67 ; Montaiglon, 1881, T.9 : 1780-1788, p. 188.

[43Montaiglon, 1909, T. IX p. 188, 222, 271, 308, 347 et T. X p. 2.

[44École nationale des Beaux-Arts, Paris, Ms 45 et 823.

[45Huile sur toile, H. 2,56 m ; L. 3,89 m. S.D.b.g. « [Jé]rôme Preudhomme fecit 1784 ». Saint-Quentin, Musée Antoine Lécuyer. Inv. 1976.4.1. Christine Debrie, Cat. expo Sept ans d’enrichissement des musées de la région Picardie, 1989.

[46Alexandre Lenoir, op. cit. n°699 à 704.

[47Inventaire Général des richesses d’art de la France. Archives du musée des Monuments français, Paris, 1886, n° 683 à 686.

[48Guillaume Kazerouni, Cat. expo, Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins, Québec, Musée national des Beaux-Arts ; Rennes, Musée des Beaux-Arts, 2017.

[49S.D. Jérôme Preudhomme 1786. Québec, Musée des Ursulines, Inv. 1997-1013. Laurier Lacroix, Le fonds des tableaux Desjardins : nature et influence, Québec, faculté des lettres, 1998, n° 38 ; cat. expo 2017, n° 45.

[50S.D. [PR]EUDHOMME 1787. Inv. 1997-1011. Laurier Lacroix, 1998, op. cit. n° 39 ; Cat. expo 2017, n° 46.

[511er brumaire an I (22 octobre 1792). AM Saint-Quentin, 1D6, f° 104.

[52AM Saint-Quentin, Conseil municipal du 5 thermidor an II (23 juillet 1794).

[53AM Saint-Quentin, Conseil municipal du 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

[54AM Saint-Quentin, Conseil municipal du 3 brumaire an III (27 octobre 1794).

[55Le 18 pluviose an II (6 février 1794). AD Aisne, (5Mi 1253, p. 66-67).

[56AN Paris, F/17/1358, non daté.

[57AN Paris, BB/16/772 dossier n°4678. Dossier de spoliation de son père par Mlle Preudhomme. L’adresse de Preudhomme à son décès en 1810 était : 136 rue de la Mortellerie à Paris (actuelle rue de l’Hôtel de Ville).

[58S.D.b.d. « J. Preudhomme / 1797 ». Inv. 79-4-1. Mary O’Neill, Les peintures de l’école française des XVIIe et XVIIIe siècles. Catalogue critique du musée d’Orléans, 1980, n° 143.

[59Lavis à l’encre de Chine, H. 0,23 m ; L. 0,339 m. S.D.b.d. « Jérôme Preudhomme fecit 1799 ». Inv.1043 A.

[60Huile sur panneau, H. 0,29 m ; L. 0,225 m. Chaque tableau est signé et daté « J. preudhomme 1797 ». Christine Debrie, 1989, op. cit., n° 112.

[61Catalogue de tableaux …, miniatures …, curiosités diverses composant la collection de feu M*** , Vente du 8 mars 1875, p. 11, Preudhomme (J.), 1772, n°41, Animaux à l’abreuvoir. Signé et daté. Bois, H.16 cm, L. 21 cm.

[62Catalogue des dessins anciens de l’école française des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, écoles provinciales, dessins modernes, aquarelles, le tout ayant appartenu à feu M. le marquis de Chennevières, 1900, p. 66 « Preudhomme (J.), n° 420, Petit berger assis dans un paysage. Trois vieilles femmes descendent un chemin escarpé. Deux dessins à la sanguine signés et datés 1800 et de l’an IX ».

[63L’Adoration des Mages, Toile marouflée sur carton, H. 0,302 m ; L. 0,42 m. S.D.b.d. « J. Preudhomme 1780 ». Vente Paris, succession S. del Luca, Coutau-Begarie, 19 novembre 2004 ; Scène de marché, Huile sur toile, D. « 1797 », Vente Christie’s South Kensington, 5 septembre 2007.

[64Sanguine, H. 0,229 ; L. 0,33 m. S.D. « J. Preudhomme 1800 ». Vente Christie’s South Kensington, 3 septembre 2013.

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