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Napoléon III et L’Italie. Naissance d’une Nation (1848-1870)

Paris, Musée de l’Armée, du 19 octobre 2011 au 15 janvier 2012.

1. François-Xavier Fabre (1766-1837)
Portrait du marquis Annibale Sommariva,
maréchal autrichien
, 1800
Huile sur toile - 114 x 92 cm
Milan, Galleria d’Arte Moderna
Photo : Daniel Couty
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L’Italie est un pays jeune : un siècle et demi, à peine plus que l’Allemagne impériale. Longtemps divisée en royaumes, principautés, duchés et autres Etats papaux, la Botte ne vit que lentement émerger, au cours du XIXe siècle, un véritable sentiment d’« italianité ». Sans doute celui-ci (déjà existant, ainsi que le suggère l’exposition) ne fut-il en partie que la conséquence d’une unité politique réalisée au fil de trois « guerres d’Indépendance » ainsi que le veut une formule sans doute apocryphe de Massimo d’Azeglio : « L’Italie est faite, il reste à faire les Italiens ». L’exposition que propose le musée de l’Armée, dans le cadre du cent cinquantenaire de l’Unité italienne, retrace précisément, à travers peintures et photographies [1] essentiellement – et bien évidemment, comme le veut le lieu, costumes militaires et pièces d’armes –, les quelque cinquante ans pendant lesquels la France et la future Italie entretinrent une relation complexe, allant d’alliances en conflits, avant que Rome ne devienne enfin, après Turin (1861-1865) puis Florence (1865-1871), la capitale d’un Etat-nation unifié.


2. Frédéric Flachéron (1813-1883)
Rome. Ruines de San Pietro in Montorio, 1849
Négatif sur papier - 22,4 x 17,7 cm
Florence, Raccolte Museali Fratelli Alinari
Photo : RMFA/Archivi Alinari
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3. Auguste Estienne (1794-1865)
Giuseppe Garibaldi après le combat de Morazzone le 26 août 1846,
1856 Huile sur toile - 55,5 x 46 cm
Paris, musée de l’Armée
Photo : RMN/Images musée de l’Armée
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L’exposition s’ouvre par la galerie de droite : essentielle pour comprendre les rapports conflictuels entre l’Italie et la France, les Italiens et les Français. Car avant que ne commence le cœur de l’exposition, réservé à la galerie opposée, il est nécessaire d’en revenir aux préliminaires de cette tumultueuse et fraternelle histoire depuis le premier Bonaparte. L’entrée s’effectue par un couloir (métaphore spatiale de l’enfermement italien d’alors ?) dans lequel une phrase de Metternich sur la cimaise de gauche (« L’Italie n’est qu’une expression géographique ») fait face aux clés de la ville de Milan, remises au lieutenant-général comte d’Espinoy en 1796, que jouxte un somptueux portrait par François- Xavier Fabre du maréchal Annibale Sommariva, main droite posée sur une carte d’Italie éclatée entres ses divers Etats, auquel l’Autriche confia la régence de la Lombardie-Vénétie que le Traité de Vienne lui avait octroyée (ill. 1). Comment mieux résumer la situation italienne, ballottée entre grandes puissances en ce début de XIXe siècle ? Et certes si l’épisode du Directoire et de l’Empire a laissé des souvenirs contrastés qu’il ne faudrait pas réduire au…

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