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Les dernières acquisitions du Musée de la Vie romantique

1. Pierre-Joseph Redouté (1759-1840)
Papaver Somniferum, 1839
Aquarelle et crayon noir sur vélin - 46 x 36 cm
Paris, Musée de la Vie romantique
Photo : Stéphane Piera/Musée de la Vie Romantique
Roger-Viollet
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21/8/12 - Acquisitions - Paris, Musée de la Vie romantique - Le Musée de la Vie Romantique, écrin d’œuvres et de souvenirs d’Ary Scheffer et de George Sand, dépositaire aussi d’une atmosphère et d’une époque, s’est enrichi entre 2011 et 2012 grâce à des dons de la Société des Amis du musée et des achats de la Ville de Paris, essentiellement des bronzes et des dessins, qui illustrent à la fois la diversité et la cohérence de la collection.
Deux œuvres sur papier tout d’abord, l’une florale, l’autre caricaturale, donnent une idée de la variété des fonds. La première est une aquarelle sur vélin de Redouté représentant un pavot, achetée lors du Salon du dessin à la galerie Didier Aaron & Cie, et offerte par les Amis du musée en 2011 (ill. 1). Celui qu’on surnomma « le Raphaël des fleurs » séduisit aussi bien Marie-Antoinette que Joséphine, Marie-Louise et Marie-Amélie (dont Ary Scheffer peignit d’ailleurs un portrait). Chargé de la chaire de botanique au Muséum d’Histoire naturelle, où il avait pu lui-même suivre les cours de Gérard van Spaendonck, Pierre-Joseph Redouté fut notamment célèbre pour ses ouvrages sur les Liliacées (1802-1805) et les Roses (1816-1824). Durant ces années, un autre peintre de compositions florales, d’origine flamande, connut un succès certain : Jean-François van Dael, mais Redouté s’en distingua en se consacrant rapidement à une seule technique : l’aquarelle sur dessin au crayon sur vélin reproduite ensuite par gravure au pointillé.
Ce pavot est caractéristique des aquarelles que l’artiste peignit à la fin de sa vie, déclinant une seule espèce de fleur ou de plante en plusieurs tiges, composées en « bouquet sans vase », qui présentent le végétal sous plusieurs angles et à différentes étapes de floraison. Le Musée de Besançon conserve un dessin à la pierre noire comparable à une partie de la feuille. Cette aquarelle montre le juste équilibre que sut trouver Redouté entre la poésie de la nature morte et l’exactitude des botanistes, avec des couleurs nuancées et une composition dépouillée.

2. Anonyme, France, XIXe siècle
Portrait-charge d’Alexandre Dumas père, vers 1848
Encre, plume et lavis à l’aquarelle,
mine de plomb - 34,5 x 25 cm
Paris, Musée de la Vie romantique
Photo : Artcurial
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Le pavot se retrouve dans les œuvres de plusieurs spécialistes de l’illustration botanique, ceux qui ont précédé Redouté, tel Nicolas Robert (1614-1685), célèbre peintre de la Guirlande de Julie et auteur d’un Recueil de vélins, ceux qui lui ont succédé également, comme Alfred Riocreux (1820-1912) et Madeleine Lemaire (1845-1928). Pavot somnifère ou pavot commun, pavot des jardins ou pavot à opium, il est aussi la fleur du mal des paradis…

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