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Les dépôts à long terme à l’étranger, arguments contre, et arguments pour

Contre

Beaucoup y voient une manière détournée de remettre en cause le principe de l’inaliénabilité :

« C’est à mon avis contradictoire avec le principe d’inaliénabilité. »

« Ne serait-ce pas là un moyen de rendre plus flexible l’inaliénabilité des oeuvres entrées dans le domaine public français ? [...] »

« Le patrimoine de l’Etat est inaliénable. Les collections de l’Etat sont la propriété de tous les français et doivent donc être visibles par ces mêmes français, en France, et non à l’étranger. »

Beaucoup également estiment que le patrimoine français doit rester en France :

« Pourquoi aller à l’étranger pour voir des œuvres qui font partie des collections françaises ?! Les expositions temporaires me semblent suffisantes »

« Je suis absolument contre. Que l’on prête une oeuvre de manière tout a fait ponctuelle, ça va, mais pas de prêt a long terme. On ne joue pas ainsi avec le patrimoine culturel de la France. Ce n’est pas un jouet. »

« Les œuvres achetées sur des fonds publics doivent être visibles en France. Pour les dons et legs, l’avis des ayant droit me semble absolument nécessaire. »

« Les œuvres acquises par les contribuables doivent être visibles en premier lieu par les citoyens, heureusement rejoints par les touristes étrangers en visite en France (évidence...). »

« Pourquoi contribuer au financement public de collections françaises qui, pour finir, seront exposées de façon durable à l’étranger. »

Comme pour Lens, les risques courus par les œuvres inquiètent beaucoup de nos correspondants :

« Doter ainsi un musée étranger favorise le mouvement des oeuvres et leur dégradation. Les caissons climatiques ne sont pas accessibles à toutes les bourses... »

« Risque de non restitution et de dommages »

« Je crains que l’avis des restaurateurs ne soit plus du tout de mise or nous savons tous que chaque voyage est un traumatisme pour l’œuvre. »

« [...] Les conservateurs entreprenant ce genre de démarches pour convenances politiques savent très bien que les œuvres souffrent de ces trafics incessants. Ne sont-ils d’abord pas là pour les conserver ?
Enfin, quand les œuvres ont commencé à voyager, quand ont été organisées les premières expositions, ce qui justifiait la prise de risque induite par le transport était l’espoir et le désir que de leur confrontation résulte un surplus de connaissances scientifiques, la volonté donc de faire avancer l’histoire de l’art. Dans de tels projets, où est la justification ? Qu’est-ce qui légitime la prise de risque que constitue le fait de faire prendre l’avion à un chef-d’oeuvre ? »

On peut être favorable à Lens, et hostile aux dépôts à long terme à l’étranger :

« Autant un échange entre 2 pays dans le cadre d’une exposition se justifie, autant la délocalisation des oeuvres appartenant au public français ne me paraît pas juste : oui pour la Province sous certaines conditions mais non pour l’étranger. »

Certains dénoncent une dérive « libérale » liée à la…

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