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Les Camuccini et Devambez : deux expositions dans des galeries parisiennes

30/11/21 - Marché de l’art - Paris - Ici un écorché, là un ressuscité. Voila comment se forma Vincenzo Camuccini : en dessinant des cadavres disséqués et en copiant les maîtres anciens (ill. 1 et 2). Celui qui fut l’un des principaux représentants du néoclassicisme italien fait l’objet d’une exposition présentée jusqu’au 3 décembre à la galerie Maurizio Nobile à Paris [1], en collaboration avec la galerie romaine Antonacci Lapiccirella Fine Art. Le contraste est grand entre ses compositions historiques et les paysages de son fils, Giovanni Battista, dont un bel ensemble est également réuni, et qui trahissent déjà une sensibilité romantique. Cette exposition déploie ainsi une série d’œuvres rarement exposées, certaines inédites, que le catalogue bilingue - anglais et italien - publié à cette occasion accompagne de notices détaillées.


1. Vincenzo Camuccini (1771-1844)
Écorché, 1786-1788
Sanguine et crayon noir - 283 x 418 m
Rome, Paris, Antonacci Lapiccirella Fine Art et Maurizio Nobile Fine Art
Photo : Antonacci Lapiccirella Fine Art et Maurizio Nobile Fine Art
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La pratique du dessin fut essentielle dans l’œuvre de Vincenzo Camuccini : elle lui permit de se former, elle lui permit de vivre en étant copiste, elle fut un outil indispensable pour concevoir ses peintures - chercher son sujet, mettre en place sa composition -, incontournable aussi pour enseigner aux élèves qui fréquentèrent son atelier.


2. Vincenzo Camuccini (1771-1844)
Figure du damné d’après le Jugement dernier de Michel Ange , 1787-1789
Crayon - 72,8 x 49,4 cm
Rome, Paris, Antonacci Lapiccirella Fine Art et Maurizio Nobile Fine Art
Photo : Antonacci Lapiccirella Fine Art et Maurizio Nobile Fine Art
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Les feuilles exposées dans la galerie révèlent les maîtres que se choisit lui-même le jeune peintre pour mieux apprendre le grand genre de la peinture d’histoire. Il s’inspira d’abord des artistes de la Renaissance, médita la terribilità de Michel-Ange, s’imprégna de la grâce de Raphaël ; de l’un, il étudie le Jugement dernier et retient l’un des ressuscités qui sort de sa tombe sans savoir encore s’il est sauvé ou damné (ill. 2), de l’autre, il observe la Transfiguration et saisit les différentes expressions de piété qu’expriment trois des apôtres. Il se laissa aussi influencer par des peintres du XVIIe siècle, tels que Poussin et le Dominicain, dont il étudia les compositions en ignorant parfois les personnages.
Il fut enfin marqué par les hérauts du néoclassicisme qui furent ses contemporains, Johann Joachim Winckelmann, mais aussi Gavin Hamilton, peintre et archéologue écossais, sans oublier Jacques Louis David, évidemment, qui gagna le prix de Rome en 1774, puis exposa en 1785 le Serment des Horaces dans la Ville éternelle, ou encore Jean Germain Drouais qui peignit en 1786 Marius prisonnier à Minturnes, ainsi que Felice Giani fondateur de l’Accademia dei Pensieri. Ces influences…

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