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Le trésor de Naples. Les joyaux de San Gennaro

Paris, Musée Maillol, du 9 mars au 20 juillet 2014

1. Luca Giordano (1634-1705)
San Gennaro devant
l’amphithéâtre de Pozzuoli
, 1675
huile sur toile - 210 x 155 cm
Naples, Église dei Girolamini
Photo : Archivio Garofalo, Naples
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Fasciné et scandalisé à la fois par les joyaux de San Gennaro qui scintillent actuellement au Musée Maillol, un visiteur de l’exposition s’offusquait bruyamment des richesses engrangées par l’Église. On ne va pas énumérer les chefs-d’œuvre suscités par la dévotion ni philosopher sur la gratuité du beau, on se contentera plus simplement de signaler à ce visiteur que le trésor de San Gennaro n’appartient pas à l’Église, ni même à l’État, mais au peuple napolitain, à travers l’institution laïque de la Députation ; depuis sa création en 1601, elle veille sur la chapelle qui abrite les reliques du saint et son trésor ; et bien que cette chapelle se trouve dans la cathédrale, elle reste indépendante de l’évêché.

Sans cesse menacée par le Vésuve, Naples connut en outre des années sombres entre 1526 et 1529, frappée par la famine, la peste et la guerre [1]. Il lui fallait un protecteur, et c’est en 1527 qu’elle formula le vœu, officialisé par un acte notarié, d’aménager une nouvelle chapelle afin d’y abriter les restes du bienheureux Gennaro, en échange de sa protection. Évêque de Bénévent, martyr mis à mort en 305 par un décret de Dioclétien, le sang du saint avait été recueilli dans deux ampoules conservées avec ses reliques dans la cathédrale de Naples depuis la fin du XVe siècle. Les objets précieux placés dans la chapelle furent complétés au fil des décennies, trésor constitué par la piété des rois comme des plus humbles.

Un florilège de cette fervente splendeur a exceptionnellement quitté son écrin pour être exposé au Musée Maillol dans une brillante mise en scène d’Hubert Le Gall. Les histoires étroitement mêlées de la ville et de son protecteur sont d’abord illustrées par une série de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles : Mattia Preti…

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