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Le portrait d’Antoine Crozat préempté par le Musée Fabre

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25/1/21 - Acquisition - Montpellier, Musée Fabre - Vendredi dernier, Beaussant-Lefèvre organisait à l’hôtel Drouot une vente partiellement composée d’objets issus de l’ancien siège parisien du Crédit Foncier dont une paire de portraits d’Antoine Crozat, marquis du Châtel (1655-1738) et de son épouse Marguerite Le Gendre d’Armeny (1670-1742) dont nous avions déjà parlé il y a quelques jours (voir l’article). Conservés ensemble depuis le XVIIIe siècle, ces deux faux pendants ont malheureusement été séparés lors de cette vente où le premier tableau (ill. 1) a été adjugé 24 000 € marteau et immédiatement préempté par le Musée Fabre [1] tandis que le second récoltait plus modestement 7 000 €. Le couple sera pourtant reconstitué dans les salles du musée de Montpellier puisque celui-ci possède depuis le XIXe siècle un autre exemplaire (ill. 2) du portrait de madame Crozat.


1. Alexis Simon Belle (1674-1734)
Portrait d’Antoine Crozat, vers 1715
Huile sur toile - 138 x 105 cm
Préempté par le Musée Fabre
Photo : Philippe Sebert
Voir l´image dans sa page
2. Jacques André Joseph Aved (1702-1766)
Portrait de Madame Crozat, 1741
Huile sur toile - 138,5 x 105 cm
Montpellier, Musée Fabre
Photo : Frédéric Jaulmes
Voir l´image dans sa page

Plus de deux décennies séparent les deux portraits, ce qui explique leurs différences : celui de madame Crozat fut commandé à Jacques André Joseph Aved quelques années après la mort de son mari et exposé au Salon de 1741. C’est donc une vieille dame qui pose dans son intérieur, interrompant son ouvrage comme sa lecture. Femme riche et puissante, fille d’un fermier général capitoul de Toulouse, elle épousa en 1690 l’un des financiers les plus en vue de France, qui devint à la fin du long règne de Louis XIV l’homme le plus riche de France. Aussi intelligent que dépourvu de scrupules, Antoine Crozat est aujourd’hui une personnalité quelque peu oubliée : les amateurs se souviennent avant tout de son frère…

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