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Le nouvel accrochage du Musée des Beaux-Arts de Troyes

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C’était il y a environ un an et nous n’en avions pas parlé. L’isolement forcé auquel nous sommes tous soumis a au moins un avantage : il est possible de traiter les sujets en retard, d’autant plus qu’il s’agit ici d’un musée qui semble renaître après des années (voire des décennies) d’assoupissement.


1. Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Troyes
Photo : Didier Rykner
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Nous voulons parler du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Troyes. Celui-ci a renouvelé la présentation et la muséographie de ses salles permanentes (ill. 1), ce qui n’était pas un luxe et prévoit des travaux qui lui permettront d’étendre son parcours dans l’abbaye Saint-Loup. Ses collections sont en effet richissimes, y compris pour le XIXe siècle, et celles-ci étaient très mal présentées. Ajoutons que la dernière fois que nous y étions allé (il y a quelques années), même les cartels étaient indignes, souvent faux et ne prenant pas en compte les dernières découvertes de l’histoire de l’art.

L’arrivée d’Éric Blanchegorge à la tête des musées de Troyes semble avoir changé la donne, ainsi que celle plus récente du jeune et brillant conservateur Thomas Morel, qui était auparavant à Château-Thierry et qui remplace désormais la directrice du musée Saint-Loup, Chantal Rouquet, partie à la retraite après avoir contribué à mettre en place ce nouvel accrochage. Cette rénovation des salles permanentes, doublée de l’installation d’un nouvel éclairage [1]), faite avec des moyens réduits, est néanmoins plutôt réussie et change du tout au tout la vision des collections, même si certains trouvent les couleurs de certaines cimaises un peu vives. L’essentiel est que beaucoup d’œuvres sont visibles, et qu’un grand nombre (70 au total) ont été restaurées et plus de 30 sorties des réserves.

Lors de la réouverture, une grande toile retenait notamment l’attention, car il s’agit d’un dépôt d’un Jacob Jordaens légué en 1953 à la commune de Sainte-Savine, toute proche de Troyes, redécouvert il y a une quinzaine d’années (voir la brève du 15/11/07) et qui était conservé dans son ancienne mairie. L’œuvre a été peinte par l’artiste flamand pour la partie supérieure de la face principale de l’Arc de Philippe, décoration provisoire érigée sous la direction de Rubens pour l’entrée solennelle du Cardinal-Infant Ferdinand d’Espagne à Anvers en 1635.


2. Grégoire Guérard (actif de 1512 à 1538)
Triptyque de la Crucifixion, 1536
Huile sur panneaux - 63 x 47 cm (panneau central) et 69 x 23 cm (volets)
Troyes, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (dépôt du Musée d’Unterlinden)
Photo : Centre Régional de Restauration et de Conservation des œuvres d’art de Vesoul
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On se rappelle (voir cet article) qu’en 2018 le musée s’était enrichi sur le marché de l’art anglais d’un panneau de Grégoire Guérard, Le Portement de Croix. Cet artiste d’origine troyenne est récemment revenu sur le devant de la scène, grâce à des achats de…

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