Contenu abonnés
Le Musée Fabre en chantier
Il y a vingt ans, la politique « Lang » de rénovation des musées de province avait surtout bénéficié à ceux du nord et de l’est de la France (Lille, Roubaix, Rouen, Lyon, Grenoble,...). Aujourd’hui, l’effort porte sur les musées du sud : Albi, Aix-en-Provence, ou Montpellier, dont le musée Fabre est en travaux depuis le mois de mars 2003. Une visite de chantier effectuée fin août nous a permis de prendre la mesure de cette opération, l’une des plus importantes de ces dernières années. Le budget total se monte à 55 millions d’euros, dont 39,5 sont pris en charge par la Communauté d’Agglomération de Montpellier (entité territoriale qui, depuis janvier 2003 s’est substituée à la ville pour la gestion de l’établissement) et 15,5 par l’Etat.
Lancé en 2000, le concours a opposé trente-six équipes d’architectes. Les gagnants, les bordelais Brochet, Lajus et Pueyo associés au montpelliérain Nebout, ont été désignés au début de l’année 2001. Les travaux n’ont cependant commencé que deux ans plus tard. A l’automne 2006, le musée Fabre rouvrira ses portes restauré et agrandi.
Soulignons les excellents principes qui président à ce projet : dégager des espaces supplémentaires tout en retrouvant les volumes intérieurs, respecter le bâtiment, ou plutôt les bâtiments, puisqu’il s’agit en réalité de l’imbrication de trois édifices d’époques différentes. Le premier, par lequel l’entrée se fait, est le Collège des Jésuites, édifice du XVIIe siècle, d’une sobriété surprenante pour cet ordre religieux. Le deuxième est l’hôtel particulier créé par François-Xavier Fabre pour abriter ses collections. Le troisième est constitué des ajouts de la fin du XIXe siècle conçus pour abriter le fonds Bruyas et typiques de la muséographie de la Troisième République.
Outre l’objectif de proposer une plus grande unité et une meilleure cohérence de parcours, il s’agit de doter le musée des aménagements habituels : un accueil digne de ce nom, un accès facilité pour les visiteurs handicapés, un…