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Le Musée de la Marine restaure ses Vernet

16/9/21 - Restauration - Paris, Musée de la Marine - Le Musée de la Marine conserve des pièces phares, forcément, parmi lesquelles les fameuses vues des ports de France, peintes par Joseph Vernet seront mises en valeur dans un espace dédié lorsque le musée rouvrira ses portes en 2022, après cinq ans de travaux (voir l’article). « En attendant, les quelque 900 œuvres qui seront exposées sont en cours de restauration », précise Vincent Bouat-Ferlier, directeur scientifique. Vaste chantier sur lequel nous reviendrons. Les toiles de Vernet se trouvent donc actuellement au Centre de recherche et restauration des musées de France (C2RMF) à Versailles ; du moins treize d’entre elles. L’artiste en peignit quinze au total. Elles se trouvaient au Musée du Louvre qui en déposa treize au Musée de la Marine et en garda deux : l’Entrée du port de Marseille, et la Deuxième Vue du port de Toulon.
Le Musée de la Marine aurait souhaité déployer l’intégralité de la série, au moins pendant les premiers mois de son ouverture. Mais le Louvre a refusé de prêter ses Vernet, soucieux de conserver ses deux tableaux pour illustrer la peinture française de paysage au XVIIIe siècle. Non seulement il n’a pas voulu les prêter, mais il n’a pas souhaité non plus qu’ils soient restaurés en même temps que les treize autres. La série ne sera donc pas totalement homogène et c’est fort regrettable.


1. Les tableaux de Joseph Vernet (1714- 1789)
en cours de restauration au C2RMF de Versailles
Première vue de Toulon, vue du Port-Neuf, prise de l’angle du parc d’artillerie, 1754
Huile sur toile - 165 × 263 cm
Photo : bbsg
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« Les tableaux sont en bon état, nous travaillons en toute sérénité », affirme Alix Laveau, restauratrice [1], « d’autant que la technique de Vernet est remarquable ». Il a donc été décidé d’entreprendre une restauration fondamentale afin d’harmoniser les différents tableaux.
Première étape : nettoyer les œuvres. Il a fallu les dépoussiérer, les désencrasser, ôter les couches de vernis qui se sont superposées au fil du temps (ill. 1 et 2). « Les vernis synthétiques donnent un aspect grisé à la peinture, alors que les vernis plus anciens, naturels, jaunissent en vieillissant ».
« La plupart des tableaux se composent de la même manière », souligne Claire Gerin-Pierre : le ciel lumineux et nuancé occupe une majorité de la toile – l’heure du jour est d’ailleurs souvent précisée dans la description que le peintre fait de ses peintures lorsqu’il les expose au Salon -, tandis que la partie inférieure est réservée à la vie animée du port, peinte dans des tons bruns. Vernet la décrit grouillante, avec force détails : les différentes classes sociales se côtoient, les différents métiers aussi ; il dépeint la variété des costumes, retient des scènes pittoresques, parfois cocasses comme ces femmes effrayées par deux gros bœufs tirant un lourd chargement dans une vue de Bordeaux.
Or, bien souvent, la partie inférieure…

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