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Le Beaubourg Circus « pas cher » est finalement... trop cher

Vue extérieure du Centre Pompidou Mobile
Cambrai, mars 2011
Photo : Didier Rykner
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Le Beaubourg Circus a donc vécu. Alain Seban affirmait naguère que « la structure du "Centre Pompidou mobile" qu’il a[vait] mise en place n’[était] "pas chère" ». Il explique aujourd’hui que l’expérience s’arrête « faute d’argent pour financer la poursuite de l’activité » ! On comprend mal qu’un équipement « pas cher » fasse les frais de contraintes budgétaires...

La dialectique de nos dirigeants culturels est bien difficile à comprendre. Alain Seban annonce que, désormais, il installera des « Centres Pompidou provisoires » en France et à l’étranger, qui prendront place « dans divers lieux » (comprendre : surtout pas des musées). Hors de France, il y aura paiement et ce dispositif : « contribuera à notre équilibre financier puisqu’il va dégager des rémunérations [1] ». Or, presque simultanément [2], la ministre de la Culture, en réponse à une question d’un député [3] sur la mise en place d’un code déontologique des musées, « rappelait » : « qu’il n’existe pas pour les musées nationaux de pratiques de “location des œuvres” ou de “tarification des prêts” ».
Louer nos œuvres en disant qu’on ne les loue pas est un exercice qu’affectionne décidément nos ministres de la Culture depuis Renaud Donnedieu de Vabres !
Il est vrai que - hypocrisie suprême - Aurélie Filippetti ajoutait ensuite que « Seules des opérations globales d’ingénierie et de prestations culturelles - comme la conception d’expositions clés en mains - peuvent le cas échéant ouvrir droit à une rémunération. », ce qui, sur le fond, justifie les exportations de Beaubourg qui sont justement dans ce cas de figure. Bref, la ministre dit tout et son contraire en quelques lignes. C’est bien pratique [4].
Nous avons pu rencontrer récemment Alain Seban lorsqu’il a souhaité nous auditionner dans le cadre d’une mission que lui a donnée le ministère de la Culture sur « la circulation des…

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