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La ville de Cordoue achète un tableau de Julio Romero de Torres

7/6/22 - Acquisition - Cordoue, Museo Julio Romero de Torres - Il fut le chantre de l’âme andalouse, il fut aussi le peintre des femmes. Julio Romero de Torres les représenta inlassablement, provocantes, énigmatiques. Le tableau récemment acquis par le musée de Cordoue dédié à l’artiste et à son œuvre est une exception puisqu’il montre un homme, et plus précisément son fils, Rafael Romero Pellicer, coiffé du chapeau andalou (ill. 1).


1. Julio Romero de Torres (1874-1930)
Portrait de Rafael Romero Pellicer, vers 1917
Huile sur toile - 35 x 35 cm
Cordoue, Museo Julio Romero de Torres
Photo : Museo Julio Romero de Torres
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Si Julio Romero de Torres fut aussi un portraitiste, cette peinture est d’abord une étude à l’huile - ricordo ou bien esquisse préparatoire - directement liée à une composition plus large, peinte en 1917, intitulée Malagueña qui met en scène une gitane affligée sur laquelle se penche un jeune homme (ill. 2). Le modèle féminin, Amalia Fernández Heredia, se retrouve dans d’autres tableaux du peintre. L’homme semble lui murmurer quelque chose à l’oreille ou peut-être lui fredonner une malagueña, chant andalou de la famille des fandangos. La musique espagnole, et plus particulièrement le flamenco - dont les thèmes de prédilection sont la passion et la jalousie - occupe une place prépondérante dans la peinture de Romero de Torres. La gitane tient une guitare, ainsi qu’un châle. Son air sombre s’explique par la tragédie qui se joue au second plan : une femme est au sol, tuée par son amant. Sans doute l’artiste a-t-il décomposé les différents épisodes de ce drame puisqu’au fond, un autre couple s’enlace sous un arc, près d’un cyprès qui participe à l’atmosphère funèbre, tandis que la croix entraine une ambiguïté entre l’amour profane et sacré, interdit et permis. Julio Romero de Torres s’est inspiré d’un poème de Manuel Machado tiré du recueil Cante Hondo : « Quand tu me regardes, tu me tues. / Et…

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