La SPPEF (n’) attaquera (sans doute pas) en justice le maire de Gesté et le préfet

Nous avons modifié le titre de cette brève car de nouvelles informations provenant de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France infirment, hélas, ce que nous écrivions ci-dessous (voir notre éditorial).

Dans quelques jours, ce panorama aura disparu
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19/6/13 - Patrimoine - Gesté, église - Selon des informations provenant de Gesté, une pelleteuse s’est attaquée aujourd’hui aux murs de l’église.

La destruction de cet édifice, dont nous avons souligné à plusieurs reprises le grand intérêt architectural, ce que le tribunal administratif avait d’ailleurs reconnu, est donc en cours. Le ministère de la Culture, qui aurait pu sauver le bâtiment en posant une instance de classement, n’a rien fait (il faut savoir que la protection, il y a quelques années, avait été refusée à une voix près après une présentation paraît-il bâclée), l’évêque d’Angers s’en lave les mains, et le préfet, qui aurait dû faire intervenir la force publique pour empêcher cette voie de fait, a soutenu le maire.

Alexandre Gady, président de la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, qui mène actuellement de nombreux combats judiciaires contre les destructeurs (Serres d’Auteuil, Samaritaine notamment) nous a expliqué ce matin que si la démolition de l’église de Gesté, qui va contre l’autorité de la chose jugée, était menée à bien, son association porterait plainte personnellement à la fois contre le maire de la ville et contre le préfet qui doit faire respecter la loi sur le territoire dont il a la charge. Il est hors de question pour cette association de laisser, sans que les responsables en subissent les conséquences, s’instaurer un tel précédent.

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