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La restauration du grand foyer de l’Opéra de Paris

1. Paul Baudry (1828-1886)
Marsyas
Grand foyer de l’Opéra de Paris
Photo : Didier Rykner
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L’extérieur de l’Opéra de Paris a fait récemment l’objet d’une restauration complète, assez réussie si l’on excepte la dorure inutile, car inexistante à l’origine, des deux Victoires formant angle au dessus de la façade principale.

C’est, depuis février de cette année et jusqu’à fin mars 2004, toujours sous la direction d’Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques, au tour du grand foyer de faire l’objet d’une remise en état. Le chantier est gigantesque. Des parquets aux candélabres, des stucs aux miroirs, des rideaux à l’horlogerie, pas moins de dix-neuf lots de travaux, faisant appel à dix-neuf entreprises différentes, sont nécessaires pour redonner à cette partie de l’édifice un aspect proche de celui d’origine.


2. Félix Barrias (1822-1907)
La Glorification de l’Harmonie
Salon Ouest du grand foyer de l’Opéra de Paris
Photo : Didier Rykner
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3. Jules-Elie Delaunay (1828-1891)
Le Zodiaque (détail avant restauration)
Salon Est du grand foyer de l’Opéra de Paris
Photo : Didier Rykner
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Vainqueur du concours organisé en 1860 pour remplacer l’Opéra de la rue Lepelletier, Charles Garnier s’entoura pour la décoration peinte d’artistes qui, comme lui, avaient remporté le prix de Rome [1] et qu’il avait pu connaître à l’Ecole des Beaux-Arts ou à l’Académie de France.

Outre le plafond de la salle, réalisé par Jules-Eugène Lenepveu, et celui du grand escalier, dû à Isidore Pils, le morceau de bravoure de l’édifice est sans conteste le décor du grand foyer qui fut confié à Paul Baudry [2]. Nous nous attarderons longuement sur ce chef-d’œuvre, et sur les salons Ouest et Est peints respectivement par Félix Barrias (ill. 2) et Jules-Elie Delaunay (ill. 3), grâce aux photos que nous avons réalisées à proximité même des toiles.

Baudry éprouva le besoin de retourner dans la Ville Eternelle en 1864, afin de se préparer au grand chantier qui l’attendait. Il y étudia en particulier Michel-Ange qu’il copia à la Sixtine. En 1868 il se rendit à Londres pour étudier les Actes des Apôtres [3] de Raphaël. A la commande initiale, officiellement passée en 1865 et qui comprenait dix médaillons ovales et douze voussures, se rajouta, à la demande de l’artiste, les trois compartiments du plafond et huit panneaux représentant les Muses. En 1870, les travaux furent interrompus par le voyage de Baudry à Venise puis par la guerre et la Commune. Le chantier ne reprit qu’en juin 1871. Les travaux furent achevés en août 1874, sous la Troisième République.

L’ensemble des toiles, exposées à l’Ecole des Beaux-Arts en août et septembre 1874 obtinrent un grand succès. En novembre, elles furent marouflées sur les parois, trop rapidement, ce qui occasionna quelques cloques à la couche picturale.


4. Vue générale de…

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