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L’incroyable révolte de Frédéric Mitterrand

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1. Frédéric Mitterrand, l’air grave, conscient
qu’il va prononcer le discours le plus important de sa vie
le 1/4/2011
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

11 h 30 :

Une conférence de presse impromptue est convoquée rue de Valois par le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.

11 h 42 :

Très pâle, mais la voix assurée, accompagné par le directeur des Patrimoines Philippe Bélaval, l’air également très déterminé, le ministre de la Culture a prononcé le discours suivant, déjà surnommé « L’appel de Valois » ou « L’appel du 1er avril ».

« Venu trop tard à la politique, dans un monde trop vieux, je n’avais pas mesuré l’inexprimable angoisse qui saisit, tel un agneau dans son sommeil lorsque le loup l’égorge, le ministre de la Culture confronté à l’imputrescible irréalité de la médiocrité contemporaine. Deux ans ou presque après mon accession à cette charge trop lourde pour un esprit trop limpide, il est temps désormais pour moi, nouveau Spartacus indomptable face aux légions romaines et à un empereur tout puissant mais aux pieds d’argile, d’entrer en résistance, quitte à voir le poids de cette rébellion écraser ma fragilité digne et austère.
J’ai dû serrer les dents et me taire. Mais je ne me tairai plus. Ma voix s’élèvera, sans doute une dernière fois contre l’adversité des temps. Et je mourrai peut-être, mais debout. Il est l’heure aujourd’hui, quand blanchit le pavé, d’affirmer haut et fort aux générations passées et futures que ce n’est pas en voulant créer un Musée de l’histoire de France que l’on fera cette histoire, que ce n’est pas en mettant à bas la législation qui protège nos monuments insignes qu’on sauvera nos paysages et nos villes, que ce n’est pas en vendant nos palais à l’encan à des amis milliardaires que l’on fera briller la grandeur de la France, que ce n’est pas en laissant clos les portes de nos petits musées que l’on sauvera les finances de l’Etat, que ce n’est pas en remplaçant les spécialistes, historiens d’art…

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