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Interview de Jennifer Montagu

Jennifer Montagu était de passage à Paris à l’occasion du Salon du Dessin où elle a prononcé une conférence dans le cadre du colloque sur les dessins de sculpteur (voir notre entretien avec Guilhem Scherf). Nous avons profité de cette occasion pour la rencontrer et l’interroger tant sur ses travaux passés que ceux en cours. Car cette grande historienne de l’art britannique, qui a étudié avec Gombrich, a toujours de nombreux projets.

Vous travaillez essentiellement sur la sculpture baroque romaine et sur Charles Le Brun. Pourquoi ces deux sujets ?

J’ai toujours voulu travailler sur la sculpture. Je n’ai jamais eu le sens de la couleur. Toute petite je voulais être sculpteur, mais j’ai très vite compris que je ne le pouvais pas. Mais étudier la sculpture, en Angleterre, cela voulait dire aller au Courtauld. C’était difficile car j’étais étudiante à Oxford en Sciences Politiques. Or il fallait, pour entrer au Courtauld, faire une année de préparation, répéter ce que d’autres personnes avait dit, cette perspective m’ennuyait : je voulais faire de la recherche.
En ce temps là, le « Slade Professor » était Gombrich. Avant lui, c’était Kenneth Clark. En plus de la conférence hebdomadaire du professeur, il y avait une espèce de séminaire avec les étudiants intéressés. Avec Clark, on buvait du sherry, on discutait. Gombrich voulait plus de travail. J’étais la seule qui n’était pas étudiante en histoire de l’art ; on n’attendait donc aucun travail de ma part. Les autres, qui devaient écrire des articles, s’absentaient souvent, me laissant discuter avec Gombrich. Il m’a expliqué qu’il y avait une histoire des expressions, et il m’a conseillé de travailler sur les conférences de Le Brun. C’était ma thèse. C’est comme cela que j’ai d’abord été amené à m’intéresser à Le Brun. Pourtant, avant cela, j’avait séjourné en France dans une famille pour apprendre le français et j’avais trouvé Versailles très ennuyeux.
Le Cabinet des dessins était beaucoup plus agréable que la BN et j’ai passé tous les après-midi à regarder les dessins pendant que je préparais ma thèse à Paris. J’ai fait au Louvre une esquisse de catalogue des dessins de Le Brun, et celui-ci a plus tard été réalisé par Lydia Beauvais.

Vous travaillez toujours sur Le Brun.

J’ai un peu laissé tomber Le Brun, mais quand on me demande quelque chose, je le fais (par exemple, récemment, le petit catalogue pour l’exposition de Versailles ou la préface…

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