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Gustave Courbet

Paris, Galeries nationales du Grand Palais, du 10 octobre 2007 au 28 janvier 2008. Puis New York, Metropolitan Museum of Art, du 27 février 2008 au 28 mai 2008 et Montpellier, Musée Fabre, du 13 juin au 28 septembre 2008.

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2. Gustave Courbet (1819-1877)
Autoportrait, 1847-1848
Crayon noir - 45,1 x 32,2 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : Cabinet Breton-Blondeau
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Comme la littérature et le théâtre, les beaux-arts célèbrent désormais leur rentrée. Et chaque institution muséale de remettre sa première copie qui – sans doute est-ce la « tendance automne-hiver » de la collection 2007 – consent au genre le plus plébiscité du moment : l’exposition monographique. Carriès, Arcimboldo, Giacometti, Kubin ou Hodler ont ainsi les faveurs de la mode actuelle qui sacrifie l’approche thématique pour envisager l’œuvre peint ou sculpté d’un seul et même artiste. Avec, et l’on sent d’ores et déjà une aporie, le fantasme consubstantiel de donner à voir une création dans son intégralité. L’exposition Courbet, sise dans un Grand Palais ne souffrant ni l’échec ni la désertion, est donc expressément de celles-là, de ces manifestations prétendument exhaustives et invariablement courtisées par un public pléthorique décidé à apprécier religieusement les suaires enfin rassemblés d’un demi-dieu. Et quelle que soit l’obole requise par cet office payant, la messe en vaudra nécessairement la peine.


Trente ans. C’est le nombre d’années – une génération d’historiens de l’art, en somme – qui nous sépare aujourd’hui de la dernière grande rétrospective parisienne qu’Hélène Toussaint avait consacrée à Courbet dans les mêmes galeries parisiennes. Docte et érudite, l’exposition avait fait date. Mais comparer le millésime 2007 à son insigne précédent serait une triste concession à un syllogisme historiographique : le Grand Palais est le lieu des grandes manifestations, or Courbet y fut exposé en 1977, donc il n’y aurait pas eu, depuis lors, de grande investigation de son œuvre. Il s’agit de ne pas se méprendre : au Panthéon de l’audience et de l’exégèse, le maître d’Ornans n’a guère de rivaux. Par conséquent, si la convocation presque nostalgique de ce délai – « il y a trente ans » – peut laisser croire à une surséance des études sur Courbet, il n’en est rien. Les saint Jérôme travaillent à ciel ouvert et les reliquaires sont depuis longtemps accessibles. Trente ans : c’est donc le nombre d’années de recherches passionnantes que l’exposition du Grand Palais avait le privilège de pouvoir confronter, digérer et, peut-être, excéder [1].


2. Gustave Courbet (1819-1877)
Autoportrait, 1847-1848
Crayon noir - 45,1 x 32,2 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : Cabinet Breton-Blondeau
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L’exposition se divise en huit sections comme autant de temps forts susceptibles de rendre compte d’une œuvre protéiforme et complexe. La première, intitulée « L’invention de Courbet. Les premiers autoportraits », met au jour la propension de l’artiste à se représenter en (ab)usant d’expédients singuliers. La réminiscence du modèle titianesque, depuis le petit Portrait de l’artiste au chien noir (1842, Pontarlier, Hôtel de Ville) jusqu’à L’Homme à…

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