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Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme

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Montpellier, Musée Fabre, du 25 juin au 16 octobre 2016.
Paris, Musée d’Orsay, du 15 novembre 2016 au 5 mars 2017.
Washington National Gallery of Art, du 9 avril au 9 juillet 2017.

L’exemplaire rétrospective de Montpellier ne saurait faire mentir Gabriel Sarraute qui écrivait en 1950 à l’occasion de l’exposition Frédéric Bazille organisée par la galerie Wildenstein à Paris : « La gloire de Frédéric Bazille commence à peine. Plus on étudiera son œuvre et plus cette gloire grandira. ». Telle est l’ambition de cet événement élaboré conjointement avec le musée d’Orsay et la National Gallery of Art de Washington, qui l’accueilleront ensuite, faire le point, plus de vingt ans après « Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes » du musée Fabre [1], sur la connaissance de l’œuvre et de la technique de Bazille et asseoir définitivement sa place centrale dans la jeunesse de l’impressionnisme.


1. Frédéric Bazille (1841-1870)
Deux harengs
Huile sur toile - 41 x 28,5 cm
Montpellier, musée Fabre
Photo : Frédéric Jaulmes /
Montpellier Méditérranée Métropole
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2. Frédéric Bazille (1841-1870)
Couvercles de bouillon, 1864
Huile sur toile - 27 x 35 cm
Montpellier, musée Fabre
Photo : Frédéric Jaulmes /
Montpellier Méditérranée Métropole
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C’est l’occasion de souligner une nouvelle fois l’active politique d’acquisitions du musée Fabre qui conserve aujourd’hui la plus importante collection de tableaux de l’artiste. En dix ans, entre 2002 et 2012, le musée a acquis huit Bazille, la Petite italienne chanteuse des rues, L’Étude de jeune homme nu (voir l’article), Ruth et Booz et les Fleurs (voir la brève du 15/12/07), les Deux Harengs et les Couvercles de bouillon (acquisitions de 2009 qui nous avaient échappé - ill. 1 et 2), la Rue de village (voir la brève du 23/6/10) et La Macreuse (voir la brève du 14/5/12). Comme l’explique Michel Hilaire, directeur du musée, « c’est l’arrivée de ces tableaux jusque-là peu étudiés qui fit naître le projet d’une nouvelle étude générale de l’œuvre de l’artiste, enrichie des nombreux travaux publiés depuis les années 1990, et un ambitieux projet d’exposition ».
L’exposition, qui réunit la quasi-totalité des œuvres peintes sûrement attribuées à Bazille – quarante-cinq sur une soixantaine [2] - permet une approche chronologique exhaustive de la courte carrière du peintre qui sera brutalement stoppée par la guerre franco-prussienne où il meurt au combat à 28 ans. Mais le propos de l’exposition n’est pas purement monographique, ce corpus est rapproché d’une quarantaine d’œuvres d’artistes contemporains de Bazille, ses maîtres (Delacroix, Courbet) et ses amis (Manet, Monet, Renoir, Sisley, Fantin-Latour…). Ces rapprochements opportuns décrivent en douze sections thématiques le contexte dans lequel il évolue et place son œuvre au cœur des grandes problématiques de la peinture d’avant-garde des années 1860. Le parcours est jalonné de « cimaises correspondance » où sont reproduits des extraits des lettres de Bazille dont le contenu foisonnant constitue une source essentielle de documentation sur son œuvre [3].


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