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Ferdinand-Philippe d’Orléans. Images d’un prince idéal

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Montauban, Musée Ingres, du 18 juin au 24 octobre 2021.

1. Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1864)
Portrait de Ferdinand d’Orléans, 1842
Huile sur toile - 158 x 122 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Didier Rykner
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Premier fils de Louis-Philippe, héritier de la toute jeune Monarchie de Juillet, Ferdinand-Philippe d’Orléans aurait-il, s’il avait vécu, changé l’histoire de France ? Sans doute, mais aurait-il régné ? Il est difficile de l’affirmer, car rien ne dit que la Révolution de 1848 l’aurait accepté comme successeur de son père. Et s’il avait régné, la France s’en serait-elle mieux portée ? Nous n’en saurons évidemment jamais rien. Sa disparition soudaine dans un accident de cabriolet, le 13 juillet 1842, provoqua un véritable choc dans l’opinion publique, au point de transformer ce prince populaire, et pourtant beaucoup moqué par les caricaturistes qui ne l’avaient guère épargné dans les premières années du régime, en véritable héros romantique.

L’exposition que lui consacre le Musée Ingres de Montauban, avec pour commissaires scientifiques deux conservateurs du Louvre, est en tous points remarquable. Soulignons d’abord que le catalogue qui l’accompagne ne l’est pas moins. Essais, notices très détaillées pour (presque) chaque œuvre exposée, bibliographie, index… Tout ce que nous attendons d’un tel ouvrage est présent, et se combine avec l’excellente qualité des textes, faisant de celui-ci un exemple de ce que devraient toujours être les catalogues d’expositions. Accompagné d’une muséographie sobre mais efficace, le parcours est lui-même limpide, abordant successivement les différents aspects d’une courte destinée dont la postérité ne fut pas moins riche.
Il s’ouvre par le splendide portrait d’Ingres (ill. 1) acquis par le Louvre il y a quelques années (voir la brève du 20/1/06), puis s’attache d’abord à l’enfance du prince, et à son rôle d’héritier de la couronne après l’accession de Louis-Philippe au trône, avant de se pencher sur son amour de l’art qui en fit un des principaux mécènes des peintres et sculpteurs de son temps. Sa disparition tragique et la postérité posthume immense qui fut la sienne viennent conclure l’exposition, qui montre à la fois des œuvres connues et d’autres qui le sont beaucoup moins.


2. Italie, 1810
Portrait de Ferdinand-Philippe, duc de Chartres, âgé de huit jours
Gouache sur ivoire - 8,5 x 10 cm
Eu, Musée Louis-Philippe
Photo : Didier Rykner
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3. Horace Vernet (1789-1863)
Portrait de Ferdinand-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, 1825
Huile sur toile - 40,8 x 33 cm
Paris, The Institute for the Preservation of Arts and Culture
Photo : Didier Rykner
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Ferdinand, noblesse oblige, fut portraituré très tôt. C’est ainsi que le Musée Louis-Philippe à Eu s’est enrichi en 2020, grâce à ses amis qui l’ont acquise auprès de la galerie Royal Provenance, d’une miniature à la gouache sur ivoire représentant celui qui n’était alors que duc de…

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