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En Amérique seulement. Cent tableaux des musées des Etats-Unis sans équivalent dans les collections européennes

Auteur : Pierre Rosenberg

En nommant ainsi son dernier ouvrage, Pierre Rosenberg s’attend à être critiqué et il s’en défend par avance dans son introduction. Tout florilège est forcément subjectif, ce qu’il reconnaît bien volontiers. Aurait-il intitulé ce livre Cent chefs-d’œuvre des musées américains, qu’il n’y aurait rien eu à redire à sa sélection. L’affirmation que ces tableaux n’ont pas d’équivalent en Europe, continent d’origine de tous les artistes représentés, est nettement plus audacieuse et si un très grand nombre des œuvres retenues sont incontestables, le choix d’autres peut paraître moins évident.

Davantage « beau livre » - les éditions Skira ont fait ici du bon travail - que publication scientifique (ce n’est pas son but), ce volume permettra de découvrir avec plaisir des peintures peu connues tout en y retrouvant quelques unes des gloires des musées américains. Mais si la présence des Demoiselles d’Avignon (New York, Moma) s’imposait absolument - malgré la richesse des collections européennes, notamment françaises, en Picasso, rien n’équivaut à une toile forcément unique en son genre -, si celle d’Un après-midi à la Grande Jatte (Chicago) se justifie, malgréUne baignade à Asnières de la National Gallery de Londres, on peut douter qu’aucun Autoportrait de Rembrandt, qu’aucun portrait de Goya ou qu’aucune version des Baigneuses de Cézanne ne puissent, en Europe, être comparés aux œuvres présentées. Le magnifique tableau de Canaletto Vue du bassin de Saint-Marc de Boston trouve son équivalent en Angleterre (par exemple à la NG de Londres ou à la Wallace Collection), et on peut s’interroger sur le choix du Paysage avec Orion aveugle cherchant le soleil de Poussin (Metropolitan Museum). Sans doute Pierre Rosenberg pouvait-il difficilement, on le comprend, se passer de Poussin dans un tel florilège, mais le Louvre, ou même la National Gallery de Londres conservent des toiles qui n’ont pas à rougir de la confrontation. Le goût de notre auteur pour le XVIIe siècle français lui…

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