Douze des lots les plus importants de Sassenage interdits à la vente

26/5/08 – Patrimoine – Château de Sassenage – Le Tribunal d’Instance de Paris vient de rendre son jugement concernant la vente du mobilier de Sassenage (voir article). Il est fait interdiction à la Fondation de France de procéder à la vente des mobiliers et objets [...] identifiés sous les lots 6, 7, 8, 9, 11, 12, 189, 194, 199, 200, 204 et 205. Il s’agit des biens mobiliers protégés au titre des Monuments Historiques et des meubles d’intérêt régional (comprenant ceux dus aux Hache).

Cette décision n’est qu’une victoire très partielle pour les défenseurs du patrimoine. Il est dommage que toute la vente n’ait pas été attaquée devant les tribunaux car ce jugement montre que la vente entière est contestable. Le Conseil Général de l’Isère va sans doute aller plus loin pour tenter de faire annuler toute la vacation fut-ce a posteriori. Souhaitons-lui de réussir. Les acheteurs de cette vente doivent donc être conscients que celle-ci pourrait être annulée.

La Fondation de France a réagi par un communiqué (à lire ici) où elle « s’inquiète pour l’avenir du Château de Sassenage » (sic). Ce communiqué rappelle - ce que conteste formellement Jean Guibal, conservateur en chef du patrimoine et directeur de la Culture et du Patrimoine de l’Isère - que la Fondation de France aurait à deux reprises, en 2004 puis en 2008, proposé au Conseil Général de l’Isère de reprendre l’intégralité du domaine et les 1 500 000 euros restant en capital.
La Fondation de France indique que « 2 270 000 euros ont été consacrés jusqu’en 2002 aux nombreuses restaurations et à l’entretien du domaine, château et parc qui sont classés monuments historiques » et que « depuis 2002 elle a dépensé 685350 euros dans la préservation du domaine du château ».
Nous renvoyons au communiqué publié par le directeur du CILF (ici). Nous nous interrogerons comme lui sur la gestion de ce domaine qui transforme un capital de 13 millions de francs en 1971 correspondant à 11 880 000 euros d’aujourd’hui (source : site inflation.free.fr) en un fonds réduit à 1 500 000 euros. On voudrait définitivement décourager les donateurs qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

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