Contenu abonnés

De marbre blanc et de couleur. La chapelle Deydé de la cathédrale de Montpellier

Montpellier, Musée Fabre, du 16 novembre 2019 au 15 mars 2020.

1. Nicolas Mignard (1606-1608)
L’Ange apparaît à Joseph et lui ordonne de prendre la fuite, 1664
Huile sur toile - 306 x 233 cm
Montpellier, cathédrale Saint-Pierre
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Il y a des expositions sur un artiste, sur un monument, sur un mouvement artistique... Le Musée Fabre, profitant d’une acquisition judicieuse faite en 2017 (voir la brève du 30/6/17), se penche ici sur une chapelle, une seule chapelle de la cathédrale, mais sans doute la plus belle que la ville ait connue, conçue par l’un des plus grands sculpteurs français, Pierre Puget. Une chapelle dont le décor est soit détruit soit dispersé, mais dont les vestiges sont nombreux et permettent de lui redonner vie. S’il s’agit d’une exposition-dossier, son intérêt est inversement proportionnel au nombre d’œuvres exposées.
Il faut, pour la comprendre complètement, se rendre à deux endroits : le Musée Fabre bien sûr, où nous commencerons notre visite, et la cathédrale elle-même. Si la chapelle est aujourd’hui vidée de sa splendeur, on en retrouve des bribes un peu partout dans l’édifice, et une peinture murale retrouvée et restaurée vient parachever cette redécouverte.

Mais n’allons pas trop vite et commençons par un peu d’histoire, en résumant le premier et long essai du catalogue, dû à Alain Chevalier, aujourd’hui directeur du Musée de la Révolution française à Vizille, mais qui avait consacré ses travaux d’étudiants sur les pratiques artistiques à Montpellier sous l’Ancien Régime, et qui est l’auteur d’un article sur la chapelle Deydé dans le Metropolitan Museum Journal (disponible en ligne ici). En 1643, la chapelle, située dans le bas-côté droit, juste après l’entrée qui se trouve de ce même côté, est affectée à Jean Deydé (1617-1687). Celui-ci la dédie à saint Joseph, la fait clôturer et y transfère les restes de son père qui avaient été inhumés six ans plus tôt dans la cathédrale. Le décor de la chapelle resta modeste jusqu’en 1664, date à laquelle Nicolas Mignard livra un Songe de Joseph (ill. 1) qui fut alors placé au-dessus de l’autel. Quatre ans plus tard, en 1668, intervint la commande la plus importante, celle qui transformera la chapelle avec un décor baroque comme on peut en trouver en Italie. Rien d’étonnant à cela puisque c’est Pierre Puget, qui venait de passer sept ans à Gênes, qui fut chargé de sa conception, même s’il se contenta d’en fournir les dessins et de suivre les travaux de Toulon où il s’était installé.

2. Giovanni Battista Carlone (1603-1684)
La Fuite en Égypte, dit aussi
Le Miracle des dattes, 1664
Huile sur toile - 362 x 280 cm
Montpellier, cathédrale Saint-Pierre
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Francesco Macetti, l’un des principaux collaborateurs de Puget, fut chargé du façonnage et de l’installation des marbres, avant d’être remplacé ensuite par Jacopo Macetti dont le lien de famille avec Francesco n’est pas bien établi. Un autre italien, Giovanni Battista…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.