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Cosimo Rosselli. Catalogo ragionato

Auteur : Edith Gabrielli

L’effort de rigueur de l’exposition florentine Maestri e botteghe. Pittura a Firenze alla fine del Quattrocento [1] a permis à la production de nombreux artistes d’être reconsidérée. Ce fut le cas de celle de Cosimo Rosselli et de son atelier. Cette réévaluation partielle a ensuite été entérinée par l’exposition de Cornell, en 2001 [2], qui posait un regard renouvelé sur l’artiste.
Parallèlement, aucune monographie récente sur Cosimo ne pouvait se targuer d’évoquer précisément la vie et la carrière de l’artiste, la précédente publication remontant à celle d’Antonio Lorenzoni en 1921. Ainsi, l’ouvrage monographique rédigé par Edith Gabrielli en 2007 tentait-il de combler les lacunes bibliographiques autour d’une personnalité artistique, certes jamais totalement oubliée mais largement éclipsée par des peintres plus inventifs.
L’ouvrage de Gabrielli s’ouvre sur un essai historiographique avant d’étudier, dans un second temps, le langage figuratif de Rosselli et ses systèmes de travail. Le cœur de l’ouvrage est constitué par un catalogue exhaustif, qui précède, pour finir, un appareil documentaire complet, transcrivant et réunissant, pour la première fois, tous les documents sur l’artiste.

Étude historiographique

L’art de Rosselli n’a pas toujours été apprécié à sa juste mesure et cela est, avant tout, la conséquence du jugement lapidaire de Vasari qui ne voyait en lui qu’un artiste secondaire, condamné pour ses faiblesses d’invention. Ce jugement plus ou moins sévère a conditionné la vision des auteurs des siècles suivants. L’essai introductif s’ouvre donc sur une relecture critique de Vasari. Gabrielli reprend l’historiographie rossellienne du XVIIe siècle à nos jours en revenant sur l’apport des différentes publications [3].
L’intérêt d’une telle étude historiographique permet de mieux comprendre les choix d’Edith Gabrielli et l’on comprend évidemment quels ont été ses « maîtres à penser ». Cet essai introductif condamne Vasari et insiste sur sa mauvaise foi, tout comme ses erreurs documentaires. Gabrielli vante, en conséquence, les historiens et délaisse les études davantage tournées vers le style et la forme : chez les premiers, Rosselli est considéré comme un artiste essentiel tandis que, chez les seconds, son œuvre est condamnée pour ses faiblesses d’invention et d’exécution.
Dans ce sens, l’ouvrage d’Edith Gabrielli peut s’apparenter à « una vera ed esauriente ricognizione monografrica » (« une reconnaissance monographique véritable et exhaustive »), qui aurait pour ambition de replacer définitivement Rosselli « nella più ampia dialettica figurativa del secondo Quattrocento fiorentino » [4] (« dans la plus large dialectique figurative du second XVe siècle florentin »).

Formation et premières commandes

Le second essai introductif au catalogue permet à Gabrielli de revenir précisément sur la formation de Rosselli en soulignant avec justesse l’importance du milieu familial (les Rosselli étaient une famille d’entrepreneurs), en particulier…

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