Coopération internationale des musées de France : la commission des affaires culturelles préconise l’élaboration d’une charte de déontologie

La Commission des Affaires Culturelles du Sénat a publié le 25 janvier 2007 le communiqué suivant. Quand la déontologie (qui jusqu’ici était parfaitement établie notamment par l’ICOM) ne convient plus, il faut la changer... même de manière non déontologique. Notons une nouvelle fois :

 que plutôt que de rendre hommage sans arrêt à la réputation et au savoir-faire des conservateurs français, la meilleure récompense qu’on pourrait leur accorder serait d’entendre leur opposition, très majoritaire, à ces projets.

 qu’il n’a jamais été question de limiter « les échanges internationaux entre les grands musées ». On aimerait simplement savoir où est ce grand musée d’Abu Dhabi avec lequel nous allons « échanger ».

Didier Rykner

Paris, le 25 janvier 2007

Coopération internationale des musées de France :
la commission des affaires culturelles
préconise l’élaboration d’une charte de déontologie

La commission des affaires culturelles, réunie sous la présidence de M. Jacques Valade (UMP-Gironde), président, a procédé les 23 et 24 janvier 2007 aux auditions de Mme Francine Mariani-Ducray, directeur des musées de France au ministère de la culture et de la communication, de M. Henri Loyrette, président de l’établissement public du musée du Louvre et de Mme Françoise Cachin, directeur honoraire des musées de France, pour approfondir les questions soulevées par la polémique déclenchée par les projets de coopération avec le High Museum d’Atlanta et l’émirat d’Abou-Dhabi, qui intéressent le musée du Louvre et les musées nationaux.

La commission estime que les sollicitations qui sont adressées aux grands musées français, et notamment au Louvre, témoignent de la réputation qu’ont acquis, au plan international, notre savoir-faire et nos collections ; elles doivent constituer un motif de fierté à porter au crédit des conservateurs qui en assurent la préservation et la valorisation.

Hostile à toute tentation de repli, elle considère que les échanges internationaux entre les grands musées peuvent contribuer de façon positive à la diffusion de la culture et au rayonnement des États qui se sont donnés l’ambition de la promouvoir.

Face au développement prévisible et souhaitable de ces échanges ainsi qu’aux formes nouvelles que ceux-ci peuvent prendre, elle juge indispensable d’engager dès aujourd’hui l’élaboration d’une charte déontologique qui, approfondissant les principes posés par l’UNESCO et l’International Council of Museums (ICOM), d’ailleurs largement inspirés par la France, trace les lignes de conduite qu’il conviendra dorénavant de respecter.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.