Contenu abonnés

Clemenceau et les artistes modernes. Manet, Monet, Rodin…

Les Lucs-sur-Boulogne, Historial de la Vendée, du 8 décembre 2013 - 2 mars 2014

1. Honoré Daumier (1808-1879)
Don Quichotte et Sancho Pança, vers 1850 ?
Huile sur toile - 22,5 x 40 cm
Paris, Musée Clemenceau
Photo : Collection Musée Clemenceau
Voir l´image dans sa page

« Vous qui trônez gracieusement dans le palais de madame de Pompadour […] vous êtes aussi président de la République. […] Comment l’idée ne vous est-elle pas venue d’aller regarder […] l’œuvre d’un de vos contemporains, par qui la France sera célébrée dans le monde longtemps après que votre nom sera tombé dans l’oubli ? » Ainsi Georges Clemenceau interpella-t-il Félix Faure, dans un article de La Justice publié le 20 mai 1895, au sujet des fameuses cathédrales de Monet exposées chez Durand-Ruel.

Car le Tigre sortit aussi ses griffes pour défendre les peintres et les sculpteurs. Pas tous, bien sûr, sa clairvoyance s’arrêta au cubisme, qu’il considérait comme un art « boche », mais il s’enthousiasma pour l’impressionnisme, le naturalisme, et prit parti pour ceux qu’il considérait comme les chantres de la modernité. Ce sont ces liens qu’entretint Clemenceau avec les artistes de son temps - en tant que journaliste, critique d’art, mais aussi en tant qu’homme d’État, ministre et président du Conseil - que l’Historial de la Vendée met en valeur à l’occasion d’une exposition réunissant quelque 160 peintures, sculptures, dessins, estampes, photographies, ouvrages, lettres...

2. Auguste Rodin (1840-1917)
Femme nue debout, les bras relevés derrière la
tête
, vers 1894-1895,
Plume, encres noire et rouge, aquarelle
gouache sur papier - 17,4 x 10,8 cm
Paris, Musée Clemenceau
Photo : Collection Musée Clemenceau
Voir l´image dans sa page

Elle réserve d’ailleurs quelques surprises, comme Don Quichotte et Sancho Pança resurgis des collections du Musée Clemenceau (ill. 1). À croire que le « Père la Victoire » avait de l’affection pour ceux qui affrontaient les moulins à vent. Ce tableau d’Honoré Daumier, dont on connaît plusieurs variations, lui avait été offert en 1917 par ses collaborateurs du ministère de la Guerre, avant de sombrer dans l’oubli au point de ne pas apparaître dans le catalogue raisonné de l’artiste. Autre découverte, une trentaine de dessins de Rodin, soigneusement conservés au Musée Clemenceau dans une enveloppe, ont refait surface il y a peu de temps. Des figures féminines dans des postures diverses, suggestives, érotiques parfois, apparaissent sur le papier, évanescentes, à l’aquarelle et à la gouache (ill. 2). Autre objet rarement visible, le masque funéraire d’Auguste Blanqui, que le « premier flic de France » avait donné au Musée Carnavalet, a été sorti des réserves pour l’occasion.
Clemenceau, qui possédait donc quelques œuvres importantes, souvent données par les artistes eux-mêmes, comme la Gondole de Monet ou quelques esquisses en plâtre de Rodin en plus des dessins, se passionna plus particulièrement pour les arts asiatiques. Cet aspect est rapidement abordé dans le catalogue, car son goût de…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.