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Cézanne et Pissarro 1865-1885

Paris, Musée d’Orsay. Du 28 février au 28 mai 2006.

L’année 2006 marque le centenaire de la mort de Paul Cézanne (1839-1906). A cette occasion, le musée d’Orsay présente une exposition confrontant les œuvres du peintre aixois à celles de son ami Camille Pissarro (1830-1903) [1]. Conçue par Joachim Pissarro, arrière petit-fils du peintre et conservateur au Museum of Modern Art de New York, l’exposition achève son itinérance à Paris, après avoir été présentée au MoMA et au Los Angeles County Museum of Art [2]Cette association de grands musées permet le prêt d’œuvres importantes qui font l’intérêt majeur de l’exposition. Celle-ci fait suite à une série de manifestations ayant pour thème les relations croisées ou unilatérales entre grands peintres, telles récemment « Millet/Van Gogh » (1999), « Manet/Vélasquez – La Manière espagnole au XIXe siècle » (2003) ou « Turner/Whistler/Monet » (Grand Palais, 2005).

Cette thématique de la comparaison a contraint les commissaires de l’exposition (Sylvie Patin, conservateur en chef, pour le musée d’Orsay) à présenter les toiles par paires ou groupes, d’où il résulte une certaine monotonie, même si l’on se trouve face à d’incontestables chefs-d’œuvres. L’exercice qui consiste, sans pour autant lasser le spectateur, à mettre en relation des tableaux figurant des motifs voisins paraît en effet difficile. Pourtant, cette confrontation a cela de passionnant qu’elle permet d’observer moins les similitudes que les dissemblances éclatantes qui existent entre les œuvres des deux artistes, et finalement, de donner à réfléchir sur le rôle de la subjectivité et du tempérament dans le processus créatif, puisque, comme l’écrit Pissarro à son fils Lucien en 1895, devant le motif « chacun gardait la seule chose qui compte, sa ‘’sensation’’ ».

Les deux artistes font connaissance en 1861 dans l’atelier de Charles Suisse. Puis Cézanne rejoint Pissarro dans la région de Pontoise où celui-ci s’est installé après la guerre de 1870, non loin de Monet, établi à Argenteuil. Cézanne écoute alors les…

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