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Caillebotte, impressionniste et moderne

Martigny, Fondation Pierre Gianadda, du 18 juin au 21 novembre

On se lasse facilement des impressionnistes, mais jamais de Gustave Caillebotte : les cadrages originaux et les perspectives audacieuses de ses tableaux trop longtemps méconnus passionnent désormais le plus grand public et chaque rétrospective récente, plus ou moins imparfaite, se laisse déguster. Au cours de la dernière décennie, l’artiste fut ainsi à l’honneur avec son frère Martial au Musée Jacquemart-André de Paris (voir l’article), à la Propriété Caillebotte de Yerres, ancienne résidence de la famille (voir l’article) ainsi qu’au Musée des Impressionnismes de Giverny (voir l’article) où l’on rappelait que Monet ne fut pas le seul peintre jardinier et que seule la destruction de la maison et du jardin de Caillebotte au Petit-Gennevilliers lors de la Seconde Guerre mondiale a quelque peu fait oublier cet aspect de son œuvre.


1. Vue de l’exposition Caillebotte, impressionniste et moderne à la Fondation Pierre Gianadda
Photo : Frédéric Clad/The Farm
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2. Vue de l’exposition Caillebotte, impressionniste et moderne à la Fondation Pierre Gianadda
Photo : Frédéric Clad/The Farm
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C’est désormais la Fondation Pierre Gianadda de Martigny, soucieuse d’ajouter Caillebotte à son tableau de chasse, qui reprend le flambeau en proposant une véritable rétrospective sur ses cimaises de béton parées pour l’occasion d’un rouge trop flamboyant pour être qualifié de pompéien (ill. 1 et 2) et qui tranche avec l’architecture si caractéristique du lieu. Le commissariat de l’exposition a naturellement été confié à Daniel Marchesseau, ancien directeur du Musée de la Vie romantique du IXe arrondissement de Paris mais surtout chef-d’orchestre traditionnel des grandes rétrospectives blockbuster de l’institution valaisanne, où il présenta, avec une régularité de métronome Modigliani, Van Dongen, Monet, Renoir, Cézanne ou encore Toulouse-Lautrec. L’affaire ne fut certainement pas facile à mener en pleine crise sanitaire - le parcours n’affiche ainsi aucun prêt américain alors que les États-Unis sont justement décrits comme « l’autre patrie de l’artiste » par Nicolas Sainte-Fare Garnot dans le catalogue - mais le résultat est plutôt cohérent, notamment grâce à la mobilisation exceptionnelle du Musée d’Orsay.


3. Gustave Caillebotte (1848-1894)
Portrait d’Henri Cordier, 1883
Huile sur toile - 65 x 82 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : RMN-GP/H. Lewandowski
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On profite ainsi de l’Autoportrait de l’artiste, des Voiliers à Argenteuil, du Portrait d’Henri Cordier (ill. 3) moins souvent reproduit et des iconiques Raboteurs de parquet ! Orsay a même consenti à se séparer de trois des cinq œuvres récemment léguées par Marie-Jeanne Daurelle (voir la brève du 2/9/19) - le Portrait de Jean Daurelle en pied, l’Arbre en fleurs et le Portrait de Jean Daurelle en buste, seuls les deux pastels faisant partie du legs demeurant à Paris. Signalons à ce propos…

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