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Breaking the Rules : The Printed Face of the European Avant Garde 1900–1937

Londres, The British Library, du 9 novembre 2007 au 30 mars 2008

1. Kunst - ism-us 1914-1924 :
jaquette de couverture
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Peu d’expositions sans doute proposent un éventail d’œuvres aussi véritablement international que le très riche ensemble réuni à la British Library par son commissaire, Stephen Bury, à qui a été reproché, apparemment gentiment, de risquer de dérouter le grand public britannique en proposant à sa vue tant d’œuvres en langue étrangère ; les frileux seront rassurés : les visiteurs sont là en nombre. Cet internationalisme n’allait pas de soi a priori aux yeux de Français. Ceux-ci sont habitués à considérer les élites britanniques de cette période comme des milieux insulaires conservateurs plus que méfiants à l’encontre des expérimentations, perçues comme outrancières, des intellectuels du continent. Une notice murale explique bien en quoi ce stéréotype est fallacieux : rappelant que Londres était au début du XXe siècle la capitale incontestable de l’économie mondiale, elle souligne que beaucoup de membres des classes aisées avaient les moyens de suivre l’actualité artistique bouillonnante de l’Europe, et ne s’en privaient pas. L’intelligentsia britannique ré-importait au besoin des tendances et des techniques rencontrées lors de ses multiples voyages outre-Manche. En d’autres termes, Londres a toujours été mêlée de près ou de loin à l’avant-garde europénne, et les collections héritées de l’ancien British Museum constituent la vaste majorité de ce qui est proposé au visiteur.


2. Blast N° 2 : jaquette de couverture
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Si la « périodisation », comme disent de nos jours les historiens, semble parfaitement claire pour la fin du champ couvert (les autodafés nazis de 1937, qui brûlent toutes ces publications liées à « l’art dégénéré »), elle l’est moins pour son début. Pourquoi « justement » 1900 ? Le véritable document fondateur exposé paraît être le « Manifeste technique de la littérature futuriste » de l’Italien (parfaitement francophone) Marinetti (1876-1944) paru le 20 février 1909 à la une du Figaro. L’exposition, tout comme le catalogue, consacre une importante section au « manifeste », soit explicite comme donc celui de Marinetti ou les Sept manifestes dada de Tristan Tzara [1], soit implicite comme Kunst- ism-us 1914-1924, au graphisme remarquable dû à El Lissitzky et Hans Arp [2] (ill. 1) ou le célèbre Qu’est-ce que le surréalisme ? de Breton, avec en couverture une reproduction du Viol de Magritte [3]. Il est naturellement impossible de citer ici toutes les revues « militantes », qui constituent elles aussi autant de « manifestes » contre l’oppression bourgeoise : retenons simplement le N° 3 (1930) de Le surréalisme au service de la révolution, ouvert à une page où l’on voit une photo particulièrement provocatrice de L’âge d’or de Buñuel, l’évêque égarant sa main sur un sein de la jeune première, ainsi que le deuxième et dernier numéro, « War Number » (juillet 1915), du magazine Blast si peu connu –…

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