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Biennale des antiquaires : la renaissance

1. Alessandro Algardi (1598-1654)
Sainte Marie-Madeleine, 1634
Terre cuite
Galerie Malaquais
Photo : galerie Malaquais
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Comme beaucoup, nous étions inquiet pour cette nouvelle édition de la Biennale des Antiquaires, la première organisée depuis qu’elle est devenue annuelle (va-t-elle changer de nom ?). Trop tôt dans la saison et contexte morose, celle-ci allait-elle être à la hauteur ?
Contrairement aux craintes, ce n’est pas à un crépuscule auquel nous assistons, mais à une renaissance. Cela fait de longues années que nous n’avions pas visité une Biennale aussi réussie et aussi riche en pièces remarquables. Les joaillers qui avaient envahi l’événement jusqu’à le transformer en Salon du bijou ne sont plus qu’une poignée, et le retour de la peinture ancienne avec les exposants de Paris Tableau, auxquels s’ajoutent de jeunes galeristes qui en étaient exclus en raison du nombre réduit de places à la Bourse, rééquilibre l’ensemble. Ajoutons que la scénographie imaginée par Nathalie Crinière, dans un Grand Palais dont les énormes volumes rendent difficile l’aménagement, est à la fois sobre et de bon goût.

Nous commencerons notre article avec la galerie Malaquais, habituellement spécialisée dans la fin du XIXe et le début du XXe siècle, qui expose un chef-d’œuvre de l’Algarde, une esquisse en terre cuite de sa Madeleine (ill. 1) réalisée pour le bronze de la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, datée de 1634.
Si la peinture est de retour, la sculpture est donc également bien représentée, grâce à plusieurs marchands spécialisés dans ce domaine. Tomasso Brothers montre plusieurs bronzes et terres cuites remarquables, la galerie parisienne Trebosc Van Lelyveld propose, parmi d’autres objets notables, une belle petite Pietà en bronze française vers 1700 qu’elle attribue à l’entourage de François Girardon (ill. 2), d’autres exposants, spécialisés ou non, permettent aux amateurs de trouver des œuvres en trois dimensions de la haute époque jusqu’au XXe siècle, avec par exemple un très important relief en pierre d’Alberto Giacometti chez Jacques Lacoste. On remarquera aussi, chez Maurizio Nobile, marchand davantage spécialisé dans la peinture ancienne, un très joli marbre, la Mendiante (ill. 3) par le milanais Giovanni Strazza.


2. Entourage de François Girardon
Pietà, vers 1670
Bronze - H. 32,5 cm
Galerie Trebosc + Lelyveld
Photo : galerie Trebosc + Lelyveld
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3. Giovanni Strazza (1818-1875)
La Mendiante
Marbre - H. 75 cm
Galerie Maurizio Nobile
Photo : galerie Maurizio Nobile
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On trouve également de nombreux meubles, et les affaires récentes ont incité la Biennale à redoubler de prudence. Beaucoup d’exposants étaient fâchés du déroulement du « vetting », cette réunion de spécialistes chargés de s’assurer qu’aucune œuvre douteuse ne pouvait se glisser dans les stands. Les discussions ont été agitées, et le moindre…

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