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Azay-le-Rideau : restaurations et reconstitutions

25/2/16 - Patrimoine - Azay-le-Rideau, château - « Vous ignorez le respect que, chez les nations civilisées, le vainqueur doit au vaincu ». Ainsi le marquis de Biencourt adressa-t-il une lettre en 1871 à Frédéric-Charles de Prusse pour se plaindre de la façon « odieuse  » et « grossière » avec laquelle le prince et ses troupes avaient occupé sa demeure qui n’était autre que le château d’Azay-le-Rideau. La mère du marquis sut elle aussi se montrer éloquente, quoique différemment, lorsque les Prussiens se décidèrent à partir : « Adieu, Messieurs, J’espère ne jamais vous revoir. La France avait vu les Goths, les Ostrogoths et les Wisigoths ; il ne lui restait plus qu’à voir les Saligauds !  »
La famille Biencourt habita le château pendant plus d’un siècle, de 1791 à 1899, date à laquelle le dernier marquis fut contraint de le vendre. Il se défit d’abord du mobilier et des œuvres d’art, puis de l’édifice qui passa entre les mains de deux propriétaires successifs avant d’être finalement acquis par l’Etat en 1905.


1. Château d’Azay-le-Rideau
Salon des Biencourt après restauration
Photo : Léonard de Serres / CMN
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2. Château d’Azay-le-Rideau
Salon des Biencourt avant restauration
Photo : Azay-le-Rideau
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Chef-d’œuvre de la Renaissance édifié sur les vestiges d’une forteresse médiévale entre 1518 et 1524 pour Gilles Berthelot, secrétaire du roi, il fut restauré, aménagé et modifié par les Biencourt tout au long du XIXe siècle. Le salon (ill. 1 et 2) comme la bibliothèque, fut doté d’un décor néo-Renaissance : l’imposante cheminée fut construite en 1856, ornée en son centre de la Salamandre de François Ier, et sur les murs le lambris surmonté d’une toile peinte dont les motifs imitent les cuirs, est en partie conservé aujourd’hui. La famille constitua en outre une importante collection de portraits des XVIe, XVIIe, et XVIIIe siècles, essentiellement de têtes couronnées dont…

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