Contenu abonnés

La représentation de la fête en Hollande au XVIIe siècle

De Gouden Eeuw viert feest

Haarlem, Frans Hals Museum, du 11 novembre 2011 au 6 mai 2012

1. Jan Steen (1626-1679)
Couple dansant, vers 1662
Huile sur panneau - 55,7 x 77,2 cm
Collection particulière
Photo : DR
Voir l´image dans sa page

Kermesses, carnaval, banquets, noces, fêtes religieuses… Une joie débridée s’exhibe au Frans Hals Museum qui expose quelque quarante-cinq peintures de l’Age d’or hollandais sur le thème de la fête, cher à Jan Steen et à l’Ecole de Haarlem notamment. Bien évidemment, un zeste de débauche pimente la plupart des images ; aussi le monde paysan et les fêtes païennes attirent-ils davantage le pinceau des peintres de genre que l’univers de la haute société ou les célébrations religieuses. Outre les débordements que ces réjouissances provoquent (« Aux bonnes fêtes, les bons coups » dit le proverbe), elles sont aussi un événement social, donnant aux participants le sentiment d’appartenir à un groupe - un village, une élite, une confession ou un corps de métier. Le spectateur est chaleureusement convié à participer, grâce à des compositions dont la perspective souvent assez basse le fait entrer dans la scène et prendre part à l’hilarité générale ; à la licence aussi.

2. Jan Steen (1626-1679)
La Foire de Warmond, vers 1676
Huile sur toile - 111,8 x 177,8 cm
New York, collection particulière
Photo : DR
Voir l´image dans sa page

Le parcours s’ouvre avec les fêtes de village ; un sujet que l’on trouve dès la fin du XVIe siècle et qui permet de décliner le langage parfois cocasse et joyeux du corps. Jan Steen représente par exemple un homme esquissant quelques pas allègres en invitant une jeune femme à danser (ill. 1) ; le tableau appartenant à une collection privée, par conséquent rarement visible, est comparable à une version conservée à la National Gallery de Washington.
Les citadins apparaissent peu à peu au milieu de la liesse villageoise, leur présence élégante et compassée offrant un contraste humoristique, surtout dans les foires qui permettent de multiplier les détails truculents. David Vinckboons (vers 1608) et encore une fois Jan Steen (vers 1676) se complaisent à les décrire ; La Foire de Warmond (ill. 2) s’organise autour de musiciens entrainant des danseurs ; au centre, un homme vu de dos, richement habillé, tend une main - concupiscente ? - à une jeune fille, tandis qu’à ses pieds, deux chiens pourraient bien illustrer ses intentions graveleuses. Au premier plan, une femme urine sans vergogne sous le regard d’un vieillard ricanant ; cette citation de Rembrandt fut modifiée ultérieurement par un propriétaire pudibond qui fit ajouter une cruche dans ses mains, justifiant autrement sa position accroupie devant un cours d’eau.

3. Philips Wouwerman (1619-1668)
Le Jeu du hareng, vers 1652-1653
Huile sur toile - 64,5 x 82 cm
Collection particulière
Photo : DR
Voir l´image dans sa page

Les talents de peintre de chevaux et de scènes de genre, de paysagiste aussi, de Philips Wouwerman se déploient en un seul tableau (vers 1652-1653)…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.