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Jacob van Loo 1614-1670

Avec ce livre, paru au printemps, l’association Arthena continue son œuvre nécessaire et courageuse de publications monographiques sur des artistes dont l’importance est parfois oubliée. Si van Loo est devenu, au fil du temps, un nom de convention, une attribution paresseuse pour un certain type de portraits qu’ils ont popularisé en Europe au milieu du XVIIIe siècle [1], l’ouvrage que David Mandrella consacre, à partir de sa thèse de doctorat, au fondateur de la dynastie, Jacob van Loo (1614-1670), nous rappelle la place que celui-ci occupa, en Hollande et en France, au milieu du XVIIe siècle. Le travail d’édition, encore une fois remarquable, permet notamment d’apprécier pleinement le coloris du peintre, longtemps l’un de ses talents les plus reconnus.

Si l’on retient souvent l’épisode tragique qui provoqua son exil à Paris en 1660 [2], son tableau le plus célèbre en France, la Jeune femme se couchant (ill. 1) du Musée des Beaux-Arts de Lyon, ne saurait résumer la diversité de sa production qui va de la scène de genre au portrait, en passant par des compositions bibliques ou mythologiques, parfois répétées ou déclinées du fait de leur succès auprès des amateurs. A partir d’un travail rigoureux, appuyé sur de nombreux documents tirés d’archives souvent dispersées, et dans un style toujours agréable, David Mandrella a su restituer les influences et l’émulation que le peintre a connu aussi bien à Amsterdam, où il s’est installé en 1635, qu’à Paris, où il fréquente de nombreux membres de la communauté nordique installés dans la capitale [3]. Son talent y sera officiellement reconnu puisqu’il est reçu, comme portraitiste, à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1663 [4], sept ans avant sa mort à Paris en novembre 1670.


1. Jacob van Loo (1614-1670)
La jeune femme se couchant
Huile sur toile - 187 x 143,5 cm
Lyon, Musée des Beaux-Arts
Photo : RMNGP/R. G. Ojéda
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Stylistiquement, Jacob van Loo est un…

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