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Acquisitions, accrochages, restaurations : actualités du Musée des Beaux-Arts de Caen

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7/9/21 - Acquisitions, restaurations et accrochages - Caen, Musée des Beaux-Arts - Après avoir admiré les tableaux italiens de Roberto Longhi de passage en Normandie jusqu’au mois d’octobre (voir l’article), il ne faut pas manquer de poursuivre la promenade dans les salles du musée, dont les riches collections de peinture ancienne révèlent toujours de belles surprises. C’est ainsi qu’une ravissante esquisse attire irrésistiblement l’œil du visiteur familier de l’accrochage local : ce tableau d’Étienne Jeaurat (ill. 1) a fraîchement rejoint les cimaises, acquis [1] par le musée auprès du marchand parisien Franck Baulme. Le Songe de Lamon : les Nymphes tutélaires du pays présentent Daphnis et Chloé à l’Amour n’aurait pu trouver meilleur port d’attache : on sait l’institution riche en esquisses françaises du XVIIIe siècle, un fonds d’ailleurs régulièrement enrichi de fort pertinentes acquisitions dont La Tribune de l’Art s’est volontiers fait l’écho.


1. Étienne Jeaurat (1699-1789)
Le Songe de Lamon : les Nymphes tutélaires du pays présentent Daphnis et Chloé à l’Amour, 1737
Huile sur toile - 41 x 57 cm
Caen, Musée des Beaux-Arts
Photo : Patricia Touzard
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Ce nouveau tableau constitue très vraisemblablement une esquisse préparatoire d’Étienne Jeaurat pour l’une des compositions qu’il présenta au Salon de 1737. Cette année-là, l’ancien élève de Nicolas Vleughels qui avait été reçu à l’Académie en 1733 exposait cinq œuvres dont deux toiles sur le thème des Amours de Daphnis et Chloé : Les Noces de Daphnis et Chloé et Les Nymphes tutélaires du Pays qui présentent à l’Amour Daphnis et Chloé. Il y a plusieurs années, le musée normand avait déjà acquis auprès du cabinet Breton Blondeau une première esquisse de Jeaurat (ill. 2) appartenant à cet ensemble (voir la brève du 21/12/07) qui constitue les premières pensées de l’artiste pour des cartons de tapisseries tissées à la Manufacture des Gobelins entre 1738 et 1741.


2. Étienne Jeaurat (1699-1789)
Les Noces de Daphnis et Chloé, 1737
Huile sur toile - 41 x 81 cm
Caen, Musée des Beaux-Arts
Photo : Patricia Touzard
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Cette tenture avait été commandée par Michel Audran (1701-1771), chef d’atelier de haute lice à la manufacture royale, mais cartons et tapisseries étaient réputés perdus lorsque Patrick Ramade, qui dirigeait alors le Musée des Beaux-Arts de Caen, publia cette première esquisse dans l’album amicorum qui accompagna le départ en retraite d’Arnauld Brejon de Lavergnée (voir l’article) en 2012. La notice aimablement transmise par Emmanuelle Delapierre, qui succéda - pour la seconde fois - à Patrick Ramade au début de l’année 2015, montre qu’il n’en est rien : au moins deux tapisseries issues de cette tenture sont aujourd’hui conservées et accrochées face à face dans la salle à manger du château de Breteuil, et l’une [2] d’elles (ill. 3) reprend, tout en la transformant, la composition de la seconde esquisse…

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